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27/11/2008

Tarot de la transformation : Conscience intuitive de soi

Carte Signification
A-1
B-1

La première carte de chaque ligne représente les challenges et les opportunitées disponibles au mental - si vous faites ce choix. C´est la réponse à la question - "Quelle nouvelle compréhension ou créativité intellectuelle me deviendra disponible si je fais ce choix ?"

A-2
B-2
La deuxième carte représente les influences émotionelles émanants de chaque décision. Ce qu´il adviendra dans le monde des sentiments.
A-3
B-3
La troisième carte celle de la "manifestation" indique quels grands changements dans votre vie ou compréhension sont succeptibles de survenir comme conséquence de vos choix dans chacun des cas.
1 Lorsque vous avez vu les implications des deux alternatives - retournez la première carte pour une intuition de ce que pourrait être un " choix sans choix ".

Alternative A

transf012Questioning.jpg12. L'interrogation

Le professeur et sa soif de réponses

Celui qui s'attache aux questions se perd dans la jungle de la philosophie. Laissez les questions aller et venir. Regardez la foule des questions comme vous regardez les gens se déplacer dans la rue, rien à donner, rien à prendre, avec détachement et recul...
Plus il y a de distance entre vous et vos questions, mieux c'est, car c'est dans cet espace que surgira la réponse.

Un professeur de philosophie se rendit chez le maître zen, Nan-in, pour l'interroger sur Dieu, le nirvana, la méditation et beaucoup d'autres choses. Le maître écouta silencieusement les questions, les questions et les questions… puis il lui dit: "Vous semblez fatigué, vous avez gravi cette haute montagne et vous venez de loin, laissez-moi d'abord vous servir un thé". Le maître zen prépara le thé, le professeur attendit, bouillant de questions et pendant que le maître préparait le thé, que le samovar chantait et que l'arôme du thé se répandait, le maître dit au professeur: "Attendez, ne soyez pas si pressé, qui sait, la réponse à vos questions peut venir en buvant le thé... ou même avant".

Le professeur était désorienté, il commençait à penser: "Tout ce voyage a été inutile, cet homme semble fou. Comment ma question sur Dieu peut-elle trouver réponse en buvant du thé ? Quel rapport y a t'il ? Mieux vaut partir d'ici au plus tôt". Toutefois, il se sentait fatigué et boire une tasse de thé avant de redescendre la montagne serait une bonne chose.
Le maître apporta la théière, versa du thé dans la tasse, puis continua à verser. La tasse était pleine et commençait à déborder dans la soucoupe mais il continuait à verser; à son tour la soucoupe fut pleine. Juste une goutte de plus et le thé commencerait à se répandre sur le sol. Le professeur s'exclama: "Arrêtez, que faites-vous ? Êtes-vous fou ou quoi ? Ne voyez-vous pas que la tasse et la soucoupe sont pleines ?"
Le maître zen répondit: "Vous êtes exactement dans cet état, votre esprit est si plein de question que même si j'y réponds vous n'aurez aucune place pour recevoir ma réponse. Toutefois, vous semblez être un homme intelligent et vous pouvez comprendre que la tasse et la soucoupe ne pouvaient pas contenir une seule goutte de thé de plus sans qu'il ne commence à déborder et verser sur le sol. Depuis que vous êtes entré dans cette maison vos questions débordent de partout; elle est petite mais pleine de vos questions ! Rentrez chez vous; videz votre tasse et revenez. Créez d'abord un peu d'espace en vous".

transf010Worth.jpg10. La valeur

Sur les vertus du fait d'être inutile

Ne cherchez pas trop à être utile. Rappelez-vous plutôt constamment que vous n'êtes pas ici dans la vie pour devenir un produit, vous n'êtes pas ici pour devenir une utilité, ce qui serait indigne. Vous n'êtes pas seulement ici pour devenir de plus en plus efficaces; vous êtes ici pour devenir de plus en plus vivants, vous êtes ici pour devenir de plus en plus intelligents, pour devenir de plus en plus heureux, heureux jusqu'à l'extase.

Lao Tzu voyageait avec ses disciples et ils arrivèrent dans une forêt où des centaines de bûcherons coupaient les arbres car on construisait un grand palais. Presque toute la forêt avait été coupée mais un arbre était debout, un grand arbre avec des milliers de branches, si grand que dix mille personnes auraient pu s'asseoir sous son ombre.
Lao Tzu demanda a ses disciples d'aller s'informer pourquoi cet arbre n'avait pas encore été coupé, alors que la forêt entière avait été coupée et réduite à l'état de désert.
Les disciples allèrent demander aux bûcherons: "Pourquoi n'avez-vous pas coupé cet arbre ?"
"Cet arbre est absolument inutile dirent les bûcherons. On ne peut rien en faire car chaque branche est pleine de noeuds, rien n'est droit. On ne peut pas en faire de piliers, on ne peut pas en faire des meubles et on ne peut pas l'utiliser comme combustible car sa fumée est si dangereuse pour les yeux que vous pourriez presque devenir aveugles. Cet arbre est absolument inutile, voilà pourquoi."
Lorsqu'ils revinrent, Lao Tzu se mit à rire et leur dit: "Soyez comme cet arbre, si vous voulez survivre dans ce monde, soyez comme cet arbre, absolument inutile; ainsi personne ne vous nuira.
Si vous êtes droits vous serez coupés, vous deviendrez des meubles dans la maison de quelqu'un. Si vous êtes beaux vous serez vendus au marché, vous deviendrez un produit. Soyez comme cet arbre absolument inutile; alors personne ne pourra vous nuire et vous deviendrez immenses et des milliers de gens s'abriteront sous votre ombre.

Lao Tzu à une logique entièrement différente de celle de votre mental. Il dit: "soyez le dernier, vivez dans le monde comme si vous n'existiez pas. Demeurez inconnu, n'essayez pas d'être le premier, ne soyez pas en compétition, n'essayez pas de prouver votre valeur, ce n'est pas la peine. Soyez inutiles et réjouissez-vous".
Bien sur ce n'est pas commode mais si vous le comprenez vous constaterez qu'au fond, au plus profond, c'est plus facile; parce que la vie est faite pour célébrer et se réjouir, la vie ne doit pas devenir une utilité. La vie est plus comme de la poésie que comme un produit sur le marché; elle devrait ressembler à de la poésie, à un chant, à une danse.

Lao Tzu dit: "Si vous essayez d'être très intelligents, si vous essayez d'être très utiles, vous serez utilisés. Si vous essayez d'être très efficaces, d'une manière ou d'une autre vous serez exploités par le monde parce que le monde ne peut pas laisser tranquille un homme efficace. Laissez tomber toutes ces idées. Si vous voulez être un poème, une extase, oubliez alors l'utilité. Restez vrais à vous-même".

transf021Conscience.jpg21. La conscience

Jésus alla visiter la maison de Marie Madeleine. Marie était profondément amoureuse; elle versa du parfum très précieux sur ses pieds, le flacon entier. C'était un parfum rare; on aurait pu le vendre et Judas fit immédiatement remarquer: "Vous devriez interdire aux gens de faire de telles bêtises. C'est du gaspillage et il y a de pauvres gens qui n'ont rien à manger. Nous aurions pu distribuer cet argent aux pauvres !"
Que répondit Jésus ? Il dit: "Ne t'inquiètes pas de cela. Les pauvres et les affamés seront toujours là, moi je ne serai plus là. Tu pourras toujours les servir, rien ne presse, mais moi je ne serai plus là. Regardes l'amour et non pas le parfum précieux. Regardes l'amour de Marie, son cœur".

Alternative B

transf015Alertness.jpg15. La vigilance

Soyez vigilant. Chaque moment doit être vécu comme si c'était le dernier, il est fort possible que ce soit le dernier ! Aussi, vivez-le totalement, retirez-en la quintessence. C'est dans cette totalité que vous serez vigilant.

transf003Enlightenment.jpg 03. L'illumination

Quoique vous fassiez, faites le avec une profonde vigilance, alors même les petites actions deviennent sacrées. Faire le ménage ou la cuisine devient sacré, devient adoration. Il n'est pas question de ce que vous faites, la question est comment vous le faites. Vous pouvez nettoyer le sol comme un robot, mécaniquement; vous devez le faire, aussi vous le faites; mais vous passez alors à côté de quelque chose de beau. Nettoyer le sol aurait pu être une grande expérience; vous l'avez manquée. Le sol est propre mais quelque chose qui aurait pu se passer en vous ne s'est pas passé. Si vous aviez été conscient et vigilant, non seulement le sol, mais vous même auriez également ressenti un profond nettoyage.

Nettoyez le sol avec une profonde vigilance, lumineux de vigilance. Travaillez, soyez assis ou marchez, mais une chose doit être un fil continu; ayez de plus en plus de moments de votre vie lumineux de vigilance. Laissez la bougie de la vigilance brûler dans chaque moment, dans chaque acte. L'effet cumulatif est ce que l'illumination est. L'effet cumulatif, tous les moments ensemble, toutes les petites bougies ensemble, deviennent une grande source de lumière.

transf056Devotion.jpg56. La dévotion

La danse de Meera dans le temple

La dévotion est un moyen de se fondre, de se dissoudre dans l'existence. Ce n'est pas un pèlerinage, c'est simplement laisser tomber toutes les frontières qui vous séparent d'avec l'existence; c'est une histoire d'amour. L'amour est une fusion avec un individu, une profonde intimité de deux cœurs, si profonde que ces deux cœurs se mettent à danser dans une même harmonie. Bien qu'il y ait deux cœurs, il y a une seule harmonie, une seule musique, une seule danse.
Ce que l'amour est entre deux individus, la dévotion l'est entre un individu et l'existence entière. Il danse avec les vagues de l'océan, il danse dans les arbres frémissant au soleil, il danse avec les étoiles. Son cœur répond au parfum des fleurs, au chant des oiseaux, au silence de la nuit.
La dévotion est la mort de la personnalité. Ce qui est mortel en vous, vous le lâcher de votre plein gré; seul demeure ce qui est immortel, ce qui est éternel, impérissable. Et bien sûr l'immortel ne peut pas être séparé de l'existence qui elle est immortelle, qui s'écoule sans fin, qui ne connaît ni commencement ni fin. La dévotion est la forme la plus élevée de l'amour.

Vous savez que Jésus a dit: "Dieu est amour". Si cela avait été écrit par une femme, elle aurait écrit: "L'amour est Dieu". Dieu est nécessairement secondaire, c'est une hypothèse du mental, alors que l'amour est une réalité qui bat dans chaque coeur.
Il y a eu des gens comme Meera... mais seules des femmes très courageuses ont pu réussir à sortir du système social répressif. Elle a pu le faire parce qu'elle était reine, quoique sa propre famille essayât de la tuer parce qu'elle chantait et dansait dans les rues. Sa famille ne pouvait pas l'accepter. En particulier en Inde et au Rajasthan la femme est très réprimée. Et une femme de la beauté de Meera, dansant dans les rues en chantant joyeusement...

Il y avait un temple à Vrindavan où Krishna avait séjourné. On avait construit un magnifique temple à sa mémoire et les femmes n'avaient pas le droit d'y rentrer. Les femmes étaient autorisées sur le pourtour, à l'extérieur, à toucher les marches du temple. Elles n'avaient jamais pu voir la statue de Krishna à l'intérieur car le prêtre était inflexible.
Lorsque Meera arriva, le prêtre eut peur qu'elle veuille entrer dans le temple et il plaça à la porte deux hommes armés, l'épée nue à la main pour l'en empêcher. Mais lorsqu'elle arriva - ces êtres là sont si rares... une brise si parfumée, une si belle danse, un chant dont les paroles contenaient ce qu'aucun mot ne peut contenir... - les deux gardes oublièrent pourquoi ils étaient là et Meera dansa dans le temple.

C'était le moment pour le prêtre de vénérer Krishna; son plat plein de fleurs tomba sur le sol lorsqu'il la vit...
Il était fou de colère et lui dit: "Tu as violé une règle vieille de plusieurs siècles".
"Quelle règle ?" demanda t'elle.
"Aucune femme ne peut entrer ici" dit le prêtre.
Et pouvez-vous imaginer la réponse ? C'est courageux… Meera lui dit: "Alors comment es-tu entré ici ? Excepté un seul être, le bien aimé, l'Ultime, tout le monde est une femme. Penses-tu qu'il y ait deux hommes au monde, toi et l'Ultime ? Oublie ce non-sens". Elle avait évidemment raison; une femme pleine d'amour regarde l'existence comme son bien aimé et l'existence est Une.

Le choix sans choix

transf025LightOnThePath.jpg25. La lumière du chemin

 Le philosophe, le mystique et l'orage

Un éclair n'illumine pas votre chemin, il ne remplacera pas une lampe dans votre main; il vous donne seulement un flash, une vision fugitive de la route devant vous. Mais cet unique aperçu est très précieux; maintenant vos pas sont assurés, votre volonté est forte, maintenant votre résolution d'atteindre votre destination est renforcée. Vous avez vu la route, vous savez qu'elle est là et vous n'errez pas sans but.
Un éclair et vous avez un aperçu de la route sur laquelle vous devez voyager ainsi que du temple, la destination de votre voyage.

J'ai entendu parler de deux hommes qui s'étaient perdus dans une forêt par une nuit noire. Un des hommes était un philosophe et l'autre était un mystique. C'était une forêt très dangereuse, très dense, obscure et pleine d'animaux sauvages. Un orage éclata soudain, les nuages s'éventrèrent, il y eut un gigantesque éclair.
Le philosophe regarda le ciel, le mystique regarda le chemin. Au moment de l'éclair le chemin s'illumina devant eux. Le philosophe regarda l'éclair et se demanda: "Qu'arrive t-il ?" et il manqua le chemin.
Vous êtes perdu dans une forêt plus dense que celle de l'histoire. La nuit est plus sombre, parfois un éclair luit, regardez le chemin.
Un Tchuang Tzu est l'éclair, Bouddha est l'éclair, je suis l'éclair. Ne me regardez pas, regardez le chemin; si vous me regardez vous avez déjà perdu, parce que l'éclair ne continuera pas. Il ne dure qu'un instant et l'instant est rare où l'éternité pénètre le temps; c'est comme un éclair.
Si vous regardez l'éclair, si vous regardez un bouddha et un bouddha est superbe, son visage fascine, ses yeux sont magnétiques; si vous regardez un bouddha, vous avez manqué le chemin. Regardez le chemin, oubliez le bouddha.

Regardez le chemin et faites quelque chose, suivez le chemin, agissez. La pensée ne vous guidera pas, seulement l'action, car la pensée se passe dans la tête. Cela ne peut jamais être total; ce n'est total que lorsque vous agissez. Intéressez-vous à la vie ! La vie est la seule chose réelle. Ne continuez pas à vous informer sur ce qu'est la méditation. Méditez ! Ne continuez pas à vous informer sur ce qu'est la danse; il y a des encyclopédies sur la danse, mais tout cela ne veut rien dire si vous ne dansez pas.
Jetez toutes ces encyclopédies ! Désencombrez-vous du savoir et commencez à vivre et lorsque vous commencez à vivre, alors les choses les plus ordinaires se transforment en beautés extraordinaires. Juste de petites choses, la vie consiste en petites choses; mais lorsque vous y apportez la qualité d'un amour intense et passionné, elles sont transformées, elles deviennent lumineuses.

 Copyright © 2008 Osho International Foundation

Conclusion :

Alternative A

Challenge : faire le vide

Emotionnel : Etre utile n'est pas forcément utile

Synthèse : On ne compte pas quand on aime

Alternative B

Challenge : la vigilance

Emotionnel : l'illumination par la vigilance

Synthèse : La dévotion dans l'amour

Le choix sans le choix

Etre dans l'action et vivre l'amour intense et passionné.

Donc avoir la foi.

20/11/2008

Tarot de la transformation : l'énergie (39)

Transf039Energy.jpgL'homme à la guirlande de doigts
Ou bien vous rendez votre énergie créatrice ou bien elle se gâtera rapidement et deviendra destructrice. L'énergie est une chose dangereuse; si vous en avez, utilisez-la de façon créative, autrement, tôt ou tard vous constaterez qu'elle est devenue destructrice. Aussi, trouvez quelque chose, quelque chose que vous aimez et mettez-y votre énergie. La peinture si vous voulez ou la danse, le chant ou bien encore jouer d'un instrument... ce que vous voulez; trouvez une activité dans laquelle vous vous absorbez totalement.

Si vous vous abandonnez en jouant de la guitare, très bien ! Dans ces moments où vous vous abandonnez, votre énergie sera libérée de façon créative. Si vous ne pouvez pas vous absorber dans la peinture, dans le chant, la danse, la guitare ou la flûte alors vous trouverez des moyens plus vils de vous abandonner; la colère, la rage, l'agressivité. Ce sont des moyens vils de s'abandonner.

Gautama le Bouddha a initié un meurtrier à sannyas et ce n'était pas un meurtrier ordinaire. Rudolf Hess n'est rien en comparaison. Son nom était Angulimal et Angulimal veut dire: l'homme qui porte une guirlande de doigts humains.

Il avait fait le vœu de tuer mille personnes et de prendre de chacune un doigt afin de pouvoir se souvenir du nombre de personnes qu'il avait tué et se faire une guirlande de tous ces doigts. Sa guirlande comptait neuf cent quatre-vingt-dix-neuf doigts, il n'en manquait qu'un. Et ce doigt manquait parce que sa route a été barrée; personne ne passait plus sur ce chemin. Mais Gautama le Bouddha emprunta cette route. Le roi avait mis des gardes pour empêcher les gens de passer, en particulier les étrangers qui ignoraient qu'un homme dangereux vivait par delà les collines. Les gardes dirent à Gautama le Bouddha: "On ne doit pas emprunter cette route, c'est l'endroit où vit Angulimal et même le roi n'a pas assez de cran pour prendre cette route. Cet homme est tout simplement fou.

Sa mère avait l'habitude d'aller le voir, elle était la seule personne à le faire de temps à autre; mais elle aussi a arrêté. La dernière fois qu'elle y alla il lui dit: "Il ne me manque qu'un seul doigt maintenant et c'est bien parce que tu es ma mère… je t'avertis que si tu viens une fois encore tu ne repartiras pas. Il me manque désespérément un doigt. Jusqu'à présent je ne t'ai pas tuée car il y avait d'autres gens disponibles, mais maintenant plus personne ne passe plus sur cette route que toi. Je t'avertis donc que si tu reviens, ce sera ta responsabilité, non la mienne". A partir de ce moment sa mère ne vint plus.

Les gardes dirent à Bouddha: "Ne prenez pas inutilement ce risque". Et savez-vous ce que Bouddha leur répondit ? Bouddha leur dit: "Si je n'y vais pas, alors qui ira ? Il y a seulement deux possibilités; ou bien je le transformerai et je ne peux pas manquer ce défi, ou je lui fournirai un doigt pour que son désir soit accompli. De toute manière je mourrai un jour et donner ma tête à Angulimal aura au moins servi à quelque chose sinon je mourrai et vous me mettrez sur le bûcher funéraire. Je pense qu'il est préférable de satisfaire le désir de quelqu'un et de lui apporter la paix intérieure. Ou il me tuera ou je le tuerai, mais cette rencontre doit avoir lieu. Montez-moi le chemin".

Les gens qui avaient l'habitude de suivre Gautama le Bouddha, ses proches compagnons, ceux qui étaient toujours en compétition pour être près de lui, commencèrent à ralentir et il y eut bientôt des kilomètres entre Bouddha et ses disciples. Ils voulaient tous voir ce qui allait se passer mais ne voulaient pas trop s'approcher.
Angulimal, assis sur son rocher, observait et ne pouvait en croire ses yeux. Un très bel homme d'un immense charisme venait vers lui. Qui pouvait être cet homme ? Il n'avait jamais entendu parler de Gautama le Bouddha mais même le cœur endurci d'Angulimal commença à ressentir une certaine douceur envers cet homme. Il semblait si beau, venant vers lui. C'était le petit matin… une brise fraîche, le soleil montait, les oiseaux chantaient, les fleurs s'épanouissaient et Bouddha s'approchait.
Finalement, Angulimal, son épée nue à la main, cria: "Arrête-toi !" Gautama le Bouddha était juste à quelques pas et Angulimal lui dit: "Ne fais pas un pas de plus car alors la responsabilité ne sera plus la mienne; peut-être ne sais-tu pas qui je suis !"
Bouddha lui dit: "Sais-tu qui tu es ?"
"Là n'est pas la question" dit Angulimal "ce n'est ni le lieu ni le moment de discuter de telles choses, ta vie est en danger !"
"Je pense différemment" dit Bouddha "c'est ta vie qui est en danger".
L'homme lui dit: "Je pensais que j'étais fou mais toi tu es complètement fou et tu continues à t'approcher; ne dit pas alors que j'ai tué un innocent. Tu sembles si pur et si beau que je veux que tu t'en retournes, je trouverai quelqu'un d'autre. Je peux attendre, rien ne presse. Je suis arrivé à neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, il ne s'agit que d'un de plus, mais ne m'obliges pas à te tuer".

Bouddha s'approcha très près, les mains d'Angulimal tremblaient. L'homme était si beau, si innocent, si sincère, il en était déjà tombé amoureux. Il avait tué tant de gens… il n'avait jamais ressenti cette faiblesse, il n'avait jamais su ce qu'était l'amour; pour la première fois il était plein d'amour. Ainsi, il y avait une contradiction; la main tenait l'épée, prête à tuer et son cœur disait: "Remets l'épée au fourreau".
Bouddha lui dit: "Je suis prêt, mais pourquoi ta main tremble t'elle ? Tu es un si grand guerrier, même les rois ont peur de toi et je ne suis qu'un pauvre mendiant. Mis à part le bol à mendier je ne possède rien. Tu peux me tuer et je me sentirais immensément satisfait qu'au moins ma mort ait satisfait le désir de quelqu'un; ma vie a été utile, ma mort l'est aussi. Mais avant que tu ne me coupes la tête j'ai un petit désir et je pense que tu m'accorderas ce petit désir avant de me tuer".
Devant la mort, même l'ennemi le plus dur permet l'accomplissement de n'importe quel désir. Angulimal lui demanda: "Que veux-tu ?"
"Je veux simplement que tu coupes d'un arbre une branche d'arbre pleine de fleurs, je ne verrai plus jamais ces fleurs, je voudrais les voir de près, sentir leur parfum et voir leur beauté dans le soleil du matin, leur gloire".
Angulimal coupa alors, avec son épée, une branche pleine de fleurs; avant qu'il ne puisse la donner à Bouddha, celui-ci dit: "C'était seulement la moitié du désir, l'autre moitié est: remet s'il te plaît la branche sur l'arbre".
Angulimal lui dit: "Dès le début j'ai pensé que tu étais fou, mais ça ç'est le désir le plus fou. Comment puis-je remettre cette branche ?"
"Si tu ne peux pas créer" dit Bouddha "tu n'as aucun droit de détruire. Si tu ne veux pas donner la vie, tu n'as pas le droit de donner la mort à n'importe quel être vivant".
Un moment de silence et de transformation… l'épée tomba de ses mains et Angulimal tomba aux pieds de Gautama le Bouddha: "Je ne sais pas qui tu es, mais qui que tu sois, emmènes moi dans le même espace que celui dans lequel tu es, initie-moi".

Pendant ce temps les disciples de Bouddha s'étaient de plus en plus rapprochés et lorsqu'il tomba aux pieds de Bouddha, ils vinrent tout près. Quelqu'un souleva la question: "N'initie pas cet homme, c'est un assassin".
"Si je ne l'initie pas, qui l'initiera ? Et j'aime l'homme, j'aime son courage et je peux voir en lui un énorme potentiel; un homme seul en lutte contre le monde entier. Je veux cette sorte de gens qui peuvent se dresser devant le monde entier. Jusqu'à aujourd'hui il se dressait contre le monde avec une épée, maintenant il le fera avec sa conscience qui est beaucoup plus aiguisée qu'une épée. Je vous ai dit qu'un meurtre allait avoir lieu mais l'on ne pouvait savoir qui allait être tué, moi ou Angulimal. Vous pouvez constater maintenant que c'est Angulimal et qui suis-je pour porter un jugement ?"

Copyright © 2008 Osho International Foundation

Tarot de la transformation

La Carte La Signification
1 La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l´enseignement que vous pouvez en tirer
2 La deuxième carte représente l´Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation
3 La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux
4 La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel.

 

transf048Challenge.jpg48. Le défi

La parabole du fermier et du blé

La souffrance veut seulement dire que les choses ne cadrent pas avec vos désirs et les choses ne cadrent jamais avec vos désirs, elles ne le peuvent pas. Les choses suivent tout simplement leur nature.
Lao Tzu nomme cette nature Tao, Bouddha l'appelle Dharma et Mahâvîra a défini la religion comme étant "la nature des choses". On ne peut rien y faire; Le feu est chaud et l'eau est froide.
Le sage est celui qui s'abandonne à la nature des choses et lorsque vous suivez la nature des choses, aucune ombre n'est projetée. Il n'y a plus de souffrance, alors même la tristesse est lumineuse, alors même la tristesse a une beauté. Ce n'est pas qu'il n'y aura plus de tristesse, la tristesse viendra mais elle ne sera pas votre ennemie, vous deviendrez son ami parce que vous en comprendrez sa nécessité. Vous serez à même de voir sa grâce et vous serez à même de voir pourquoi elle est là et pourquoi elle est nécessaire.

J'ai entendu une ancienne parabole. Elle doit être très ancienne, car en ce temps là Dieu habitait encore sur terre.
Un jour un homme, un vieux fermier vint le voir et lui dit: "Écoute, il se peut que tu sois Dieu et que tu aies créé le monde, mais une chose est certaine, tu n'es pas fermier. Tu ne connais même pas le b.a.ba. de l'agriculture. Tu as quelque chose à apprendre !"
"Soit" répondit Dieu "quel est ton conseil ?"
Le fermier poursuivit: "Accorde-moi un an et pendant cette année permets que les choses se passent comme je l'entends, puis vois ce qui arrive; la pauvreté disparaîtra !"
Dieu y consentit et une année fut accordée au fermier. Naturellement celui-ci demanda ce qu'il y avait de mieux; pas de tonnerre, pas de vents violents, pas de dangers pour la moisson. Tout se déroulait le mieux du monde et il était heureux. Le blé poussait si bien ! Lorsqu'il voulait du soleil, il y avait du soleil; lorsqu'il désirait de la pluie, il y avait de la pluie; et autant qu'il en voulait. Cette année là tout était parfait, mathématiquement parfait.
Mais lorsque la récolte fut moissonnée, il n'y avait pas de grains dans les épis. Le fermier en fut surpris. Il demanda à Dieu: "Que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui n'a pas marché ?"
Dieu répondit: "Parce qu'il n'y a pas eu de défi, parce qu'il n'y a eu aucun conflit, aucune friction, parce que tu as évité tout ce qui était mauvais, le blé est resté impuissant. Un peu de lutte est nécessaire, les orages sont nécessaires, le tonnerre, les éclairs sont nécessaires. Ils secouent et éveillent l'âme à l'intérieur du blé".

Cette parabole est d'une immense valeur. Si vous n'êtes qu'heureux, encore heureux et toujours heureux, le bonheur perdra tout son sens. C'est comme si quelqu'un écrivait avec de la craie blanche sur un mur blanc; jamais personne ne pourra le lire, vous devez écrire sur un tableau noir alors tout devient clair. La nuit est aussi nécessaire que le jour et les jours de tristesse sont aussi essentiels que les jours de bonheur.
C'est ce que j'appelle la compréhension. Dès que vous comprenez, vous vous laissez aller et dans ce laisser aller se trouve l'abandon. Vous dites: "Que ta volonté soit faite" et aussi "Fais ce que tu penses être juste. Si aujourd'hui il faut des nuages, donne-moi des nuages. Ne m'écoute pas, ma compréhension est minuscule. Qu'est-ce que je connais de la vie et de ses secrets ? Ne m'écoute pas ! Continue à faire ce que tu dois faire !"
Et peu à peu, au fur et à mesure que vous percevez le rythme de la vie, le rythme de la dualité, le rythme de la polarité, vous cessez de demander, vous cessez de choisir.
Voilà le secret ! Vivez avec ce secret et voyez-en la beauté. Vivez avec ce secret et vous serez soudain surpris de l'immensité de la bénédiction de la vie. Quelle abondance vous est offerte à chaque instant !

transf011Recognition.jpg11. La reconnaissance

  Le désir du mental est d'être extraordinaire. L'ego a soif et désir ardemment la reconnaissance d'être quelqu'un. Certains réalisent ce rêve par la richesse, d'autres par le pouvoir, la politique; d'autres le réalisent par des miracles, des tours de passe-passe mais le rêve demeure le même: "je ne peux pas accepter de n'être personne".
Le miracle est là lorsque vous acceptez le fait de n'être personne, lorsque vous êtes aussi ordinaire que les autres, lorsque vous ne recherchez pas la reconnaissance, lorsque vous pouvez exister comme si vous n'existiez pas. Être absent est le miracle.

transf001NoMind.jpg01. Le non-mental

L'Ultime et l'Inexprimable

L'état de non mental est l'état du divin. Dieu n'est pas une pensée, mais l'expérience de non pensée. Il n'y a plus de contenu dans le mental et c'est l'explosion lorsque le mental est sans contenu. Ce n'est pas un objet que vous pouvez voir; c'est véritablement la capacité de voir. Ce n'est pas ce qui est vu, mais celui qui voit. Ce n'est pas comme les nuages qui s'amoncellent dans le ciel, mais le ciel lorsqu'il n'y a aucun nuage. C'est ce ciel vide.
Lorsque la conscience ne se focalise pas sur l'objet, lorsqu'il n'y a rien à voir, rien à penser, juste le vide tout autour, alors on se retrouve face à soi. Il n'y a nulle part où aller, l'on se détend dans sa propre source et cette source est Dieu.

Votre être intérieur n'est rien d'autre que le ciel intérieur. Le ciel est vide, mais c'est le ciel vide qui contient tout, l'existence entière, le soleil, la lune, les étoiles, la terre, les planètes. C'est le ciel vide qui donne l'espace à tout ce qui est. C'est le ciel vide qui est à l'origine de tout ce qui existe. Les choses vont et viennent et le ciel reste le même.
Exactement la même manière, vous avez un ciel intérieur; il est également vide. Des nuages vont et viennent, des planètes naissent et disparaissent, des étoiles surgissent et meurent et le ciel intérieur reste le même, intact, inaltéré, sans peur. Nous appelons ce ciel intérieur sakshin, le témoin et c'est là tout le but de la méditation.
Tournez-vous vers l'intérieur, savourez le ciel intérieur. Souvenez-vous, quoi que vous puissiez voir, vous n'êtes pas cela. Vous pouvez voir des pensées, puis vous n'êtes pas les pensées; vous pouvez voir vos sentiments, puis vous n'êtes pas vos sentiments; vous pouvez voir vos rêves, désirs, souvenirs, imaginations, projections, puis vous n'êtes pas cela. Continuez à éliminer tout ce que vous pouvez voir. Alors un jour arrive le moment extraordinaire, le moment le plus important d'une vie, lorsqu'il n'y a plus rien à jeter. Tout ce qui se voit a disparu et seul celui qui voit est là. Celui qui voit est le ciel vide.
Connaître, c'est être intrépide et être plein d'amour. Connaître, c'est être Dieu, c'est être immortel.

Il n'y a aucune possibilité de contaminer le ciel, de laisser des empreintes sur lui, des marques sur lui. Nous pouvons dessiner des lignes sur l'eau, mais à peine sont-elles tracées, qu'elles disparaissent, cependant si des lignes sont tracées sur la pierre elles demeurent durant des milliers d'années. Des lignes ne peuvent simplement pas être dessinées dans le ciel, ainsi il n'est aucune question de leur disparition. Comprenez s'il vous plaît cette différence, les lignes ne peuvent pas être dessinées dans le ciel. Je peux déplacer mon doigt à travers le ciel, le doigt passe mais la ligne n'est pas dessinée et la question de la disparition de la ligne ne surgit simplement pas.

Le jour où une personne passe au-delà du mental, lorsque la conscience transcende le mental, elle éprouve cela comme un ciel et jusqu'ici aucune marques ou lignes n'ont jamais été tracées sur l'âme. Elle est éternellement pure, éternellement en état d'illumination, aucune pollution ne s'y est jamais déposée.

transf021Conscience.jpg21. La conscience

Marie Madeleine et le parfum sans prix

La société ne cesse de vous dire que la conscience c'est de savoir; que "ceci est juste ou que ceci est faux". Cela finit par s'enraciner, par s'implanter en vous. Vous continuez à le répéter. Cela ne sert à rien, car ce n'est pas la réalité. La réalité c'est votre propre conscience.
Elle ne donne aucune réponse toute faite au sujet de ce qui est juste ou de ce qui est faux, non; mais aussitôt qu'une situation surgit, n'importe quelle situation, cette conscience vous éclaire et vous savez immédiatement ce qu'il convient de faire.

Jésus alla visiter la maison de Marie Madeleine. Marie était profondément amoureuse; elle versa du parfum très précieux sur ses pieds, le flacon entier. C'était un parfum rare; on aurait pu le vendre et Judas fit immédiatement remarquer: "Vous devriez interdire aux gens de faire de telles bêtises. C'est du gaspillage et il y a de pauvres gens qui n'ont rien à manger. Nous aurions pu distribuer cet argent aux pauvres !"
Que répondit Jésus ? Il dit: "Ne t'inquiètes pas de cela. Les pauvres et les affamés seront toujours là, moi je ne serai plus là. Tu pourras toujours les servir, rien ne presse, mais moi je ne serai plus là. Regardes l'amour et non pas le parfum précieux. Regardes l'amour de Marie, son cœur".
Avec qui allez-vous être d'accord ? Jésus semble être très bourgeois et Judas bon économe. Judas parle des pauvres et Jésus répond simplement: "Je ne serai bientôt plus là, laisse donc son cœur faire ce qu'elle veut et n'y introduit pas ta philosophie". En principe, votre mental sera d'accord avec Judas. C'était un homme très cultivé, sophistiqué, un penseur; pourtant il a trahi, il a vendu Jésus pour trente pièces d'argent. Mais lorsque Jésus fut crucifié il commença à se sentir coupable, sa conscience le tourmentait et il se suicida. C'était un homme bon, il avait une conscience mais il n'avait aucune conscience de lui-même.

Il faut pouvoir ressentir profondément cette distinction. La conscience est empruntée, enseignée par la société; la conscience de soi est votre accomplissement. La société vous apprend ce qui est juste et ce qui ne l'est pas; faites ceci, ne faites pas cela. Elle vous enseigne la moralité, le code, les règles du jeu; c'est cela votre conscience. A l'extérieur le gendarme, à l'intérieur la conscience; c'est comme cela que la société vous contrôle.

Judas avait une conscience, alors que Jésus était dans la conscience de lui-même. Jésus était plus concerné par l'amour de la femme, de Marie Madeleine. C'était une chose si profonde que l'empêcher aurait blessé son amour. Elle se serait renfermée en elle-même. Verser le parfum sur les pieds de Jésus n'était qu'un geste. Derrière cela elle disait: "C'est tout ce que j'ai, c'est la chose la plus précieuse que j'ai. Verser de l'eau serait trop peu, c'est trop bon marché. Je voudrais verser mon cœur, je voudrais verser tout mon être..."
Mais Judas était un homme de conscience, il regarda le parfum et dit: "C'est coûteux". Il est complètement aveugle à cette femme et à son cœur. Le parfum est matériel, l'amour est immatériel. Mais Judas ne pouvait pas voir l'immatériel. Pour cela vous avez besoin des yeux de la conscience de soi.

 

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17/11/2008

Tarot de la transformation : la relation

La Carte La Signification
1 La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l´enseignement que vous pouvez en tirer
2 La deuxième carte représente l´Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation
3 La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux
4 La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel.

transf026Uniqueness.jpg26. Etre unique

Au-delà de la supériorité et de l'infériorité

Chaque être humain est unique; personne n'est supérieur, personne n'est inférieur. Oui, les gens sont différents.
Laissez-moi vous expliquer quelque chose, autrement vous me comprendrez mal. Je ne dis pas que les gens sont égaux; personne n'est supérieur, personne n'est inférieur, mais les gens ne sont pas égaux non plus. Les gens sont simplement uniques, incomparables. Vous êtes vous, je suis moi, je dois apporter ma contribution à la vie et vous devez apporter la votre. Je dois découvrir mon être profond et vous devez découvrir votre être profond.

Lorsque l'infériorité disparaît, tout sentiment de supériorité disparaît lui aussi. Ils vivent ensemble, ils ne peuvent pas être séparés. L'homme qui se sent supérieur se sent inférieur quelque part et l'homme qui se sent inférieur veut se sentir supérieur quelque part. Ils forment une paire; ils sont toujours là ensemble, ils ne peuvent pas être séparés.
C'est arrivé...
Un homme très fier, un guerrier, un samouraï vint voir un maître zen. Le samouraï était très célèbre et très connu dans tout le pays, mais en regardant le maître, en regardant sa beauté et la grâce du moment, il se sentit soudain inférieur. Peut-être était-il venu avec le désir inconscient de prouver sa supériorité.
Il dit au maître: "Pourquoi est-ce que je me sens inférieur ? Il y a un instant tout allait bien, mais en entrant dans votre cour, soudain, je me suis senti inférieur. Jamais je ne me suis senti ainsi auparavant. Mes mains tremblent. Je suis un guerrier, j'ai affronté la mort de nombreuses fois, je n'ai jamais ressenti aucune peur. Pourquoi ai-je peur maintenant ?"
Le maître dit: "Attends, lorsque tout le monde sera parti, je te répondrai". Les gens défilèrent toute la journée pour voir le maître et l'homme se lassait de plus en plus d'attendre. Le soir lorsque la chambre fut vide et qu'il n'y eut plus personne, le samouraï demanda: "Peux-tu me répondre maintenant ?"
"Viens dehors" dit le maître.
C'était une nuit de pleine lune, l'astre se levait tout juste à l'horizon... "Regarde ces arbres" lui dit-il "celui-ci qui s'élance haut dans le ciel et ce petit arbre à côté. Tous les deux ont grandi devant ma fenêtre pendant des années et il n'y a jamais eu aucun problème. Le petit arbre n'a jamais dit au grand: "Pourquoi est-ce que je me sens inférieur à côté de toi ? Comment est-ce possible ?"
Cet arbre est petit et cet arbre est grand et je n'ai jamais entendu aucun chuchotement".
"Parce qu'ils ne peuvent pas se comparer" expliqua le samouraï.
"Alors tu n'as pas besoin de me questionner, tu connais la réponse" lui repondit le maître.

La comparaison apporte l'infériorité et la supériorité. Lorsque vous ne comparez pas, toute infériorité, toute supériorité disparaissent. Alors vous êtes; vous êtes simplement là. Un petit buisson ou un grand arbre élancé peu importe; vous êtes vous-même. Vous êtes nécessaire. Un brin d'herbe est aussi nécessaire que la plus grande des étoiles. Sans le brin d'herbe Dieu serait moins grand qu'il ne l'est. Le chant du coucou est aussi nécessaire que n'importe quel bouddha; le monde serait moindre, le monde serait moins riche si le coucou disparaissait.
Regardez autour de vous; tout est nécessaire et toutes choses vont ensemble. C'est une unité organique; personne n'est plus haut et personne n'est plus bas, personne n'est supérieur et personne n'est inférieur. Chacun est incomparable, unique.

 transf008Disciplehood.jpg8. L'art d'être disciple

Les nombreux maîtres de Junnaid

Il n'existe aucune situation qui ne renferme une leçon, vraiment aucune. Toutes les situations en recèlent une mais vous devez la découvrir; elle peut ne pas être apparente. Vous devez être vigilants et examiner tous les aspects de la situation.

Au moment de sa mort on interrogea Junnaid, le grand Maître soufi… son principal disciple s'approcha de lui et lui dit: "Maître vous nous quittez, une question nous toujours tracassée mais nous n'avons jamais eu assez de courage pour vous la poser: Qui était votre Maître ? Cela a toujours été une grande curiosité parmi vos disciples car nous ne vous avons jamais entendu parler de votre Maître".
Junnaid ouvrit les yeux et dit: "Il me sera très difficile de répondre car j'ai appris de presque tout le monde. L'existence entière a été mon Maître. J'ai appris de chaque événement de ma vie et je suis reconnaissant à tout ce qui est arrivé car c'est grâce à tout ce que j'ai appris que j'en suis arrivé là; il ajouta: juste pour satisfaire votre curiosité je vous citerai trois exemples.

Le premier; j'avais très soif et j'allais vers la rivière avec mon bol de mendiant, le seul bien que je possédais; lorsque je l'atteignis, un chien se précipita, sauta dans la rivière et se mit à boire.
Je l'observai un instant et je jetai mon bol, car il était inutile. Un chien peut s'en passer. J'ai moi aussi sauté dans la rivière et bu autant d'eau que je voulais. Tout mon corps était frais parce que j'avais sauté dans la rivière. Je me suis assis dans l'eau quelques instants, j'ai remercié le chien, lui ai touché les pattes avec une profonde révérence car il m'avait appris une leçon.

J'avais tout lâché, tout ce que je possédais, mais j'avais un certain attachement à mon bol de mendiant. C'était un beau bol très joliment gravé et j'étais toujours conscient que quelqu'un pouvait le voler. Même pendant la nuit j'avais l'habitude de le mettre sous ma tête, comme un oreiller pour que personne ne puisse le dérober. C'était ma dernière attache; le chien m'a aidé. C'était si clair; si un chien peut se débrouiller sans bol… je suis un homme, pourquoi ne pourrais-je pas me débrouiller ? Ce chien a été l'un de mes Maîtres.

Ensuite dit-il, je m'étais perdu dans une forêt et il était minuit lorsque j'atteignis le village le plus proche. Chacun dormait à poings fermés. J'ai erré partout dans la ville, essayant de trouver quelqu'un réveillé qui m'abriterait pour la nuit, jusqu'à ce que finalement je rencontre un homme. Je lui ai demandé: il me semble qu'il y a seulement deux personnes réveillées dans cette ville, vous et moi. Pourriez-vous m'abriter pour la nuit ?"
L'homme répondit: "Je peux voir à votre robe que vous êtes un moine soufi..."
Le mot soufi vient de suf et suf signifie laine, un vêtement de laine. Les soufis ont utilisé le vêtement de laine pendant des siècles. On les appelle soufis à cause de leurs vêtements.
"Je peux voir que vous êtes un soufi dit l'homme et je me sens un peu gêné de vous accueillir dans ma maison. Je le souhaite vraiment mais je dois vous dire qui je suis; je suis un voleur. Voulez-vous être l'invité d'un voleur ?"

Pendant un instant Junnaid hésita et le voleur lui dit: "J'ai bien fait de vous le dire car vous semblez hésitant. Le voleur le souhaite mais le mystique semble hésiter à entrer dans la maison d'un voleur, comme si le mystique était plus faible que le voleur. En fait je devrais avoir peur de vous; vous pourriez me changer, vous pourriez transformer toute ma vie. Vous inviter signifie danger, mais je n'ai pas peur. Vous êtes le bienvenu, entrez dans ma maison, mangez, buvez, dormez et restez y autant que vous le voudrez, car je vis seul et je gagne suffisamment pour me débrouiller pour deux personnes et ce sera merveilleux de discuter avec vous de choses importantes. Mais vous semblez hésiter".

Et Junnaid prit conscience que c'était vrai; il lui demanda pardon. Il toucha les pieds du voleur et dit: "Oui, mon enracinement dans mon propre être est encore bien faible. Vous êtes vraiment un homme fort et j'aimerais bien venir chez vous et j'aimerais rester un peu plus longtemps, pas seulement cette nuit. Je voudrais moi-même être plus fort". "Venez" lui dit le voleur. Il lui donna à manger, à boire, l'aida à préparer son lit et lui dit: Je vais partir maintenant, je dois faire mon travail. Je reviendrai tôt le matin".

Tôt le matin le voleur revint et Junnaid lui demanda: "Avez-vous réussi ?"
"Non, pas aujourd'hui, répondit le voleur, mais je verrai demain".

Cela se répéta continuellement pendant trente jours, chaque nuit le voleur sortait et chaque matin il revenait les mains vides. Mais il n'était jamais triste, jamais déçu, aucun signe d'échec sur son visage, toujours heureux et il disait: "Peu importe. J'ai fait de mon mieux. Une fois encore je n'ai rien trouvé aujourd'hui mais j'essayerai demain et s'il plaît à Dieu, cela arrivera demain si ce n'est pas arrivé aujourd'hui".

Junnaid partit au bout d'un mois; pendant des années il essaya d'atteindre la réalisation et c'était toujours un échec. Mais chaque fois qu'il décidait d'abandonner il se rappelait le voleur, son visage souriant et ses paroles: "S'il plaît à Dieu, ce qui n'est pas arrivé aujourd'hui peut arriver demain". "Je me souviens de ce voleur comme un de mes plus grands Maîtres dit Junnaid, sans lui je ne serais pas ce que je suis.

Et troisièmement, dit-il, j'entrai dans un petit village, un petit garçon portait une bougie allumée, allant certainement au temple de la ville y mettre la bougie pour la nuit.

Peux-tu me dire d'où vient la lumière lui demanda Junnaid, tu as toi-même allumé la bougie, tu dois donc l'avoir vu. Quelle est la source de la lumière ?"
Le garçon se mit à rire et répondit: "Attend !" il souffla la bougie devant Junnaid et lui dit: "Tu as vu partir la lumière, peux-tu me dire où elle est partie ? Si tu peux me dire où elle est partie je te dirai d'où elle est venue car elle s'en est allée au même endroit, elle est retournée à sa source".
"J'avais rencontré de grands philosophes dit Junnaid mais aucun n'avait jamais énoncé une aussi belle formulation; "elle est retournée à sa source". Finalement tout retourne à sa source. De plus l'enfant m'a fait prendre conscience de ma propre ignorance; j'essayais de plaisanter avec lui, mais la plaisanterie s'est retournée contre moi. Il m'a montré que poser des questions idiotes - d'où la lumière est-elle venue ? - n'est pas intelligent. Elle vient de nulle part, du néant et elle ne retourne nulle part, au néant.

J'ai touché les pieds de l'enfant dit Junnaid et l'enfant, perplexe, m'a dit: "Pourquoi touches-tu mes pieds ?"; je lui ai répondu: tu es mon Maître, tu m'as montré quelque chose. Tu m'as donné une grande leçon, une grande compréhension.

Depuis ce jour dit Junnaid, j'ai médité sur le néant et lentement, lentement je suis entré dans le néant. Et maintenant est venu le dernier instant où la bougie s'en ira, où la lumière s'en ira. Et je sais où je vais, à la même source.
Je me rappelle cet enfant avec reconnaissance. Je le vois encore, debout devant moi, éteignant la bougie".

transf057Intelligence.jpg57. L'intelligence

Rabia et l'énigme de l'aiguille perdue

Nous sommes nés pour être heureux, c'est notre droit de naissance; mais les hommes sont si fous qu'ils ne réclament même pas ce droit. Ils sont beaucoup plus intéressés par ce que les autres possèdent et ils se mettent à courir après ces choses. Ils ne regardent jamais à l'intérieur d'eux-mêmes, ils ne cherchent jamais dans leur propre maison.

Une personne intelligente commencera sa quête depuis son être intérieur, ce sera sa première exploration; car à moins que je ne sache ce qui est à l'intérieur de moi, comment puis-je chercher à travers le monde ? Le monde est si grand. Ceux qui ont regardé à l'intérieur ont trouvé instantanément, immédiatement. Il ne s'agit pas d'une avancée progressive, c'est un phénomène soudain, une soudaine illumination.

J'ai entendu parler d'une femme soufi, une grande mystique, Rabia Al-Adawia.
Un soir on la trouva assise sur la route en train de chercher quelque chose. C'était une vieille femme, sa vue était faible, elle voyait mal, ses voisins vinrent donc l'aider.
"Que cherches-tu ?" lui demandèrent-ils.
Rabia leur répondit: "Cette question est hors de propos. Je cherche. Si vous pouvez m'aider, aidez-moi".
Ils rirent et lui dirent: "Rabia, es-tu devenue folle ? Tu dis que notre question est hors de propos mais si nous ne savons pas ce que tu cherches comment pourrons-nous t'aider ?"
"D'accord" leur dit Rabia "juste pour vous faire plaisir, je cherche une aiguille, j'ai perdu mon aiguille".
Ils commencèrent à l'aider mais ils réalisèrent immédiatement que la rue était grande et qu'une aiguille était une chose minuscule aussi il demandèrent à Rabia: "Je t'en prie, dis-nous où tu l'as perdue".
"L'endroit exact, précis, sinon c'est difficile, la route est grande et l'on pourrait chercher éternellement. Où l'as-tu perdue ?"
Rabia leur dit: "De nouveau vous posez une question sans objet. Quel rapport y a t-il avec ma recherche ?"
Ils s'arrêtèrent et lui dirent: "Tu es certainement devenue folle !"
"Bon, d'accord, juste pour vous faire plaisir" leur dit Rabia "je l'ai perdue dans ma maison".
"Mais alors pourquoi nous fais-tu chercher ici ?" Et l'on dit que Rabia répondit: "Parce qu'ici il y a de la lumière et qu'il n'y en a pas à l'intérieur". Le soleil se couchait et sur la route, il y avait encore une lueur.

Cette parabole a une grande signification. Vous êtes-vous demandé ce que vous cherchiez ? En avez-vous fait l'objet d'une profonde méditation; de savoir ce que vous cherchiez ? Non, même si en de rares moments, des moments de rêve, vous avez l'intuition de ce que vous cherchez, ce n'est jamais ni précis ni exact; vous ne l'avez pas encore défini.
Si vous tenter de le définir, plus vous le définirez et plus vous sentirez qu'il n'est pas nécessaire de le chercher. La quête ne peut se poursuivre que si vous êtes dans l'imprécision ou dans un état de rêve; lorsque les choses ne sont pas claires vous continuez tout simplement à chercher. Tiré par une pulsion intérieure, poussé par une sorte d'urgence intérieure, vous ne savez qu'une chose, vous avez besoin de chercher !
C'est un besoin intérieur, mais vous ne savez pas ce que vous recherchez et à moins que vous ne sachiez ce que vous cherchez comment pouvez-vous le trouver ? C'est vague; vous pensez que c'est l'argent, le pouvoir, le prestige, la respectabilité, mais vous voyez des gens respectables ou puissants qui cherchent eux aussi. Vous voyez des gens immensément riches, ils cherchent aussi, ils cherchent jusqu'à la fin de leur vie. Donc la richesse n'avance à rien, le pouvoir non plus et la quête continue malgré tout ce que vous avez.
Il faut peut-être rechercher autre chose. Ces noms, ces étiquettes: argent, pouvoir, prestige ne servent qu'à satisfaire votre mental, ils vous permettent seulement de prendre conscience que vous êtes en quête de quelque chose; que quelque chose est encore indéfini, une sensation très vague.
La première des choses pour le vrai chercheur, celui qui est un peu alerte, conscient, c'est de définir la recherche; formuler un concept très précis de l'objet de la recherche, de ce que c'est, de le faire émerger de la conscience endormie, de le regarder directement, de lui faire face. Immédiatement une transformation se produit. Si vous commencez à définir l'objet de la recherche, son intérêt disparaît. Plus il se précise, moins il est présent. Lorsque l'on sait clairement de quoi il s'agit, il disparaît soudain. Il n'existe que lorsque vous n'êtes pas attentif.

Il faut le répéter, la quête n'existe que lorsque vous êtes endormi, la quête n'existe que si vous n'êtes pas conscient. L'inconscience crée la recherche.
Oui, Rabia a raison; à l'intérieur il n'y a pas de lumière et parce qu'il n'y a pas de lumière et pas de conscience à l'intérieur, bien sûr vous cherchez à l'extérieur, parce qu'à l'extérieur ça semble plus clair.
Tous nos sens sont tournés vers l'extérieur. Les yeux s'ouvrent au dehors, les mains bougent et se tendent vers l'extérieur, les jambes vous mènent vers l'extérieur, les oreilles captent les bruits et les sons de l'extérieur. Tout ce qui vous est utile s'ouvre sur l'extérieur; les cinq sens fonctionnent de manière extravertie. Vous commencez à chercher là où vous voyez, sentez, touchez; la lumière des sens brille à l'extérieur et le chercheur est à l'intérieur.
Cette dichotomie doit être bien comprise, le chercheur est à l'intérieur mais parce que la lumière est à l'extérieur, le chercheur commence de manière ambitieuse en cherchant à l'extérieur à trouver quelque chose qui le satisfasse. Cela n'arrivera jamais, ce n'est jamais arrivé. Cela ne peut pas se produire dans la nature des choses, car à moins de trouver le chercheur, votre quête ne signifie rien. À moins que vous ne parveniez à connaître qui vous êtes, tout ce que vous recherchez est futile car vous ne connaissez pas le chercheur. Sans connaître le chercheur comment pouvez-vous aller dans la dimension juste, dans la bonne direction ? C'est impossible.

Une première chose doit être considérée; si toute recherche est arrêtée et que vous prenez soudain conscience qu'il n'y a maintenant qu'une seule chose à connaître: "Qui est le chercheur en moi ? Quelle est l'énergie qui désire chercher ? Qui suis-je ?" Alors il y a transformation et soudain toutes les valeurs changent. Vous commencez à vous tourner vers l'intérieur, alors Rabia n'est plus assise sur la route cherchant une aiguille perdue quelque part dans l'obscurité de se propre âme intérieure.
Une fois que vous avez commencé à vous tourner vers l'intérieur... Au début c'est très sombre, Rabia a raison, c'est très, très sombre, parce que durant de nombreuses vies vous n'êtes jamais rentré à l'intérieur, vos yeux se sont focalisés sur le monde extérieur.
Avez-vous observé que parfois lorsque vous venez de la route qui est ensoleillée et brillamment éclairée, lorsque soudain vous rentrez dans la maison il fait très sombre, parce que vos yeux sont focalisés sur la lumière extérieure. Lorsqu'il y a beaucoup de lumière les pupilles se rétrécissent; dans l'obscurité les yeux se détendent. Mais si vous vous asseyez un instant, petit à petit l'obscurité disparaît, il y a plus de lumière, vos yeux s'adaptent.

Durant de nombreuses vies vous avez été dehors sous un soleil brûlant, dans le monde et lorsque vous vous tourner vers l'intérieur, vous avez complètement oublié comment réajuster vos yeux. La méditation n'est rien d'autre qu'un réajustement de votre vision, de vos yeux. Et si vous continuez à regarder à l'intérieur, cela prend du temps, lentement, progressivement, vous commencez à y découvrir une splendide lumière. Mais ce n'est pas une lumière agressive, ce n'est pas comme le soleil mais davantage comme la lune. Elle n'est pas aveuglante ni éblouissante, elle est très douce; elle n'est pas chaude, elle est très compatissante, très apaisante, c'est un baume.
Petit à petit lorsque vous vous êtes adapté à la lumière intérieure, vous découvrez que vous en êtes vous-même la source. Le chercheur est le "cherché". Alors vous découvrirez que le trésor est en vous et que le seul problème était que vous le cherchiez à l'extérieur. Vous le cherchiez quelque part à l'extérieur et il a toujours été là, en vous. Vous cherchiez dans une mauvaise direction, c'est tout !

transf043WishfulThinking.jpg43. Le mental

L'arbre magique qui réalise tous les vœux

Le penseur est créateur avec ses pensées; c'est une des vérités les plus fondamentales à être compris. Tout ce que vous éprouvez est votre création. D'abord vous le créez, ensuite vous l'éprouvez puis vous êtes enfermé dans l'expérience; car vous ne savez pas que la source de tout existe en vous.

Un jour, un homme était en voyage et par hasard il arriva au paradis. Dans la conception indienne du paradis, il y a des arbres qui accomplissent tous les vœux, Kalpatarus. Vous vous asseyez sous l'un d'eux, le temps de désirer quelque chose et immédiatement votre souhait se réalise; il n'y a pas d'intervalle entre le désir et son accomplissement. Vous pensez et immédiatement cela est créé ; la pensée se réalise automatiquement. Ces Kalpatarus ne sont rien d'autre que le symbole du mental. Le mental est créatif, créatif avec ses pensées.
L'homme était fatigué et il s'endormit sous un arbre magique. Lorsqu'il s'éveilla il avait très faim. "J'aimerais bien trouver quelque nourriture" et immédiatement, venue de nulle part et flottant dans les airs, une nourriture apparut, une délicieuse nourriture; il se mit aussitôt à manger. Une fois rassasié, une autre pensée lui vint; "Si seulement je pouvais avoir quelque chose à boire..." et comme la prohibition n'existe pas au paradis, immédiatement un vin délicieux apparut.

En buvant son vin dans la fraîche brise du paradis, à l'ombre de l'arbre, il commença à s'interroger: "Qu'est-ce qui se passe ? Suis-je en train de rêver ou y a t'il des fantômes autour de moi qui me jouent des tours ?" … et les fantômes apparurent ! Ils étaient féroces, horribles, écoeurants. Il se mit à trembler et une pensée lui traversa l'esprit: "Je suis sur que je vais être tué, ils vont m'assassiner" et il le fut.

Cette ancienne parabole a une profonde signification. Votre mental est l'arbre qui réalise tous les vœux; quel que soit votre souhait, tôt ou tard il se réalisera. Parfois l'intervalle est tel que vous avez complètement oublié que vous aviez souhaité cela. Parfois plusieurs années ou même plusieurs vies et il n'est plus possible de faire le lien avec la source. Mais si vous regardez de plus près vous découvrirez que toutes vos pensées vous créent, vous et votre vie. Elles créent votre enfer et elles créent votre paradis, elles créent votre malheur et elles créent votre joie, elles créent le négatif et le positif. Chacun est un magicien, filant et tissant autour de lui un monde magique... puis il s'y trouve pris, l'araignée elle-même est prise dans sa propre toile.
Une fois que l'on a compris cela les choses commencent à changer. Alors vous pouvez vous amuser et changer votre enfer en paradis; il s'agit juste de le peindre avec un point de vue différent. Mais si vous adorez tellement la souffrance vous pouvez en créer autant que vous voulez, pour votre satisfaction, mais alors ne vous plaignez pas car vous savez que c'est votre création, c'est votre tableau et vous ne pouvez en rendre personne responsable.
C'est votre entière responsabilité. C'est alors que survient une nouvelle possibilité; vous pouvez cesser de créer le monde. Il n'est pas nécessaire de créer le ciel et l'enfer, il n'est pas nécessaire de créer du tout. Le créateur peut se détendre, se retirer.
Se retirer du mental, c'est la méditation.

 

13/11/2008

Tarot de la transformation

La Carte La Signification
1 La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l´enseignement que vous pouvez en tirer
2 La deuxième carte représente l´Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation
3 La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux
4 La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel.

transf036GatesOfHell.jpg36. Les portes de l'enfer

La fierté du Samouraï
Le paradis et l'enfer ne sont pas des lieux géographiques, ils sont psychologiques, ils sont votre psychologie. Le paradis et l'enfer ne se situent pas à la fin de votre vie, ils sont ici et maintenant. A chaque instant la porte s'ouvre, à chaque instant vous hésitez entre paradis et enfer. C'est une question d'instant en instant, c'est une question d'urgence; d'un instant à l'autre vous pouvez passer de l'enfer au paradis et du paradis à l'enfer.
Le paradis et l'enfer sont en vous; leurs portes sont très proches l'une de l'autre; avec la main droite vous pouvez en ouvrir une et avec la main gauche vous pouvez en ouvrir une autre. D'un simple changement du mental, votre être est transformé et vous passez de l'enfer au paradis et du paradis à l'enfer. Chaque fois que vous agissez inconsciemment, sans vigilance, vous êtes en enfer; chaque fois que vous êtes alerte et agissez en pleine conscience, vous êtes au paradis.

Le maître zen Hakuin est l'un des rares joyaux de l'humanité. Un guerrier vint le voir; un samouraï, un grand soldat, il lui demanda: "Y a t'il un paradis ? Y a t'il un enfer ? Si le paradis et l'enfer existent où sont les portes ? Par où puis-je entrer ? Comment puis-je faire pour éviter l'enfer et choisir le paradis ?" C'est un guerrier simple, le guerrier est toujours simple, sinon il ne pourrait pas être un guerrier. Un guerrier ne connaît que deux choses; la vie et la mort. Il risque sa vie en permanence, il la met toujours en jeu; c'est un homme simple. Il n'était pas venu pour apprendre une quelconque doctrine, il voulait simplement savoir où se trouvaient les portes afin d'éviter l'enfer et entrer au paradis.
Hakuin répondit de la manière que seul un guerrier pouvait comprendre; que fit Hakuin, il dit: "Qui es-tu ?".
Le guerrier répondit: "Je suis un samouraï". Au Japon être un samouraï est une chose dont on est fier. Cela veut dire être un parfait guerrier, un homme qui n'hésite pas un seul instant à donner sa vie. Pour lui vie et mort ne sont qu'un jeu. "Je suis un samouraï, je suis un chef de samouraïs, même l'Empereur me respecte".
Hakuin se mit à rire et dit: "Toi un guerrier ? Tu as plutôt l'air d'un mendiant". L'orgueil du samouraï fut profondément blessé, son ego rabaissé. Oubliant pourquoi il était venu, il sortit son épée et était sur le point de tuer Hakuin. Il avait oublié qu'il était venu vers ce maître pour demander où se trouve la porte du paradis; pour demander où se trouve la porte de l'enfer.
Hakuin rit encore et lui dit: "Voilà la porte de l'enfer. Avec cette épée, cette colère, cet ego, là s'ouvre la porte". C'est le langage qu'un guerrier peut comprendre; immédiatement le samouraï comprit. Voilà la porte, il rengaina son épée... et Hakuin ajouta: "Là s'ouvre la porte du paradis".

Le paradis et l'enfer sont en vous, les deux portes sont en vous. Lorsque vous agissez inconsciemment, là est la porte de l'enfer; lorsque vous êtes alerte et conscient, là est la porte du paradis.
Qu'est-il arrivé à ce samouraï ? Était-il conscient lorsqu'il était sur le point de tuer Hakuin ? Était-il conscient de ce qu'il allait faire ? Était-il conscient des raisons qui l'avaient conduit là ? Toute conscience avait disparu. Lorsque l'ego prend le pouvoir vous ne pouvez plus être conscient. L'ego c'est la drogue, le poison qui vous rend complètement inconscient. Vous agissez, mais l'action vient de l'inconscient, non de votre conscience et chaque fois que vous agissez inconsciemment la porte de l'enfer est ouverte. Quoi que vous fassiez, si vous n'êtes pas conscient de ce que vous faites, la porte de l'enfer s'ouvre. Immédiatement le samouraï devint vigilant.
transf020Ego.jpg20. L'ego
La femme et le passage de la rivière
L'ego est un phénomène social; c'est la société, ce n'est pas vous. Mais il vous donne une fonction dans la société, une place dans la hiérarchie de la société et si vous restez satisfait avec cela, vous manquerez l'occasion de trouver votre être réel.
Avez-vous jamais remarqué que toutes les formes d'adversité nous viennent de l'ego ? Il ne peut pas vous rendre heureux; il peut seulement vous rendre malheureux. L'ego est l'enfer. Chaque fois que vous souffrez, essayez simplement d'observer, d'analyser et vous vous apercevrez que quelque part l'ego en est la cause.

Deux moines bouddhistes reviennent à leur monastère; ils arrivent à un gué. Le courant est très fort, c'est un endroit encaissé. Une jeune et belle fille attend là, elle attend que quelqu'un l'aide à traverser; elle a peur d'entrer seule dans l'eau. Un moine, le plus âgé bien sûr... parce que le plus âgé doit marcher devant... cela fait partie des jeux de l'ego; si vous êtes plus vieux vous devez marcher devant, les moines plus jeunes doivent marcher un peu en arrière.
Le moine plus âgé arrive le premier. La jeune fille lui demande: "Voudriez-vous m'aider, simplement me tenir la main ? J'ai peur, le courant est si fort et c'est peut être profond". Le vieil homme ferme les yeux, c'est ce que Bouddha avait dit aux moines; si vous voyez une femme et en particulier si elle est belle, fermez les yeux. Mais je suis surpris; vous devez d'abord l'avoir vue avant de fermer les yeux, autrement comment pourriez-vous déterminer si c'est une femme et si elle est belle ? Vous êtes déjà ému et ensuite vous fermez vos yeux !
Donc il ferme les yeux et entre dans le gué sans répondre à la femme. Alors arrive le deuxième moine, plus jeune. La fille a peur, mais il n'y a rien d'autre à faire; le soleil décline et il fera bientôt nuit… alors elle demande au jeune moine: "Voudriez-vous s'il vous plaît me tenir la main ? Le gué semble profond, le courant est fort et j'ai peur".
"C'est profond, je le sais" dit le moine "et simplement vous tenir la main ne suffira pas. Vous allez monter sur mes épaules et je vous porterai de l'autre côté".

Lorsqu'ils atteignirent le monastère le vieux moine dit au plus jeune: "Mon ami vous avez commis un péché et je vais rapporter que non seulement vous avez touché une femme, non seulement vous avez parlé avec elle, mais vous l'avez portée sur vos épaules ! Vous devriez être expulsé de la communauté; vous n'êtes pas digne d'être moine". Le jeune homme se mit simplement à rire et lui dit: "Bien que j'ai déposé cette fille il y a trois kilomètres, il semble que vous la portez toujours sur vos épaules. Trois kilomètres ont passé et ça vous tracasse toujours".
Qu'arrive t-il arrivé à ce vieux moine ? La fille était belle; il a laissé passer une chance. Il est fâché, il est jaloux' il est plein de désir sexuel, il est réellement dans une problématique. Le plus jeune est parfaitement clair. Il a fait traverser la fille et l'a laissée sur l'autre rive et c'est tout; c'est fini. Ne vous battez jamais contre l'avidité, l'ego, la colère, la jalousie, la haine; vous ne pouvez pas les tuer, vous ne pouvez pas les écraser, vous ne pouvez pas vous battre avec eux. Tout ce que vous pouvez faire est simplement d'être conscient de leur existence et dès l'instant où vous êtes conscient, ils disparaissent. Dans la lumière, l'obscurité disparaît, simplement.

transf053Play.jpg53. Le jeu

Le défi de Krishna à Arjuna

Votre mental joue en permanence et tout cela n'est qu'un rêve dans une pièce vide. Lorsque l'on médite, l'on doit considérer le mental comme un enfant jouant, gambadant, bondissant et débordant d'énergie; c'est tout. Les pensées sautent, gambadent, c'est juste un jeu, ne le prenez pas au sérieux.

Même si une mauvaise pensée est là, ne vous sentez pas coupable. Si c'est une pensée très noble, une très belle pensée - vous voulez servir l'humanité, transformer le monde et créer le paradis sur terre- n'en nourrissez pas trop votre ego, ne pensez pas que vous êtes devenu important; c'est seulement un mental qui gambade, parfois en haut, parfois en bas, il déborde d'énergie et prend toutes sortes de formes.

Vous devez appliquer la dimension du jeu à toute votre existence. Quoi que vous fassiez faites-le si totalement que le résultat n'ait pas d'importance. Le résultat viendra, il doit venir mais il n'est pas présent à l'esprit. Vous jouez, vous vous faites plaisir.

C'est ce que veut dire Krishna; pendant la Mahabharata, la grande guerre rapportée par la Gîta - lorsqu'il dit à son disciple Arjuna de laisser le futur entre les mains du Divin: "Le résultat de vos actes est entre les mains du Divin, faites seulement. Ce simplement faire devient un jeu". C'est ce qu'Arjuna a du mal à comprendre, car dit-il, si c'est juste un jeu, alors pourquoi tuer, pourquoi combattre ? Mais la vie entière de Krishna n'est qu'un jeu; vous ne trouverez nulle part quelqu'un d'aussi peu sérieux. Toute sa vie est un jeu, un amusement, une pièce de théâtre. Il aime tout, mais sans le prendre au sérieux. Il l'aime intensément mais sans s'inquiéter du résultat, ce n'est pas le résultat qui est essentiel.

C'est difficile pour Arjuna de comprendre Krishna parce qu'Arjuna calcule, il pense en terme de résultat final. Il dit au début de la Gîta: "Tout cela semble absurde. Des deux côtés se tiennent mes amis et mes parents, prêts à se battre. Quel que soit le vainqueur ce sera une grande perte car ma famille, mes proches, mes amis auront disparu. Même si je gagne ça n'en vaudra pas la peine, car à qui vais-je montrer ma victoire ? Les victoires ont un sens lorsque les parents, la famille, les amis s'en réjouissent. Mais ils ne seront plus là, la victoire aura lieu au milieu des cadavres. Qui l'appréciera ? Qui dira: Arjuna tu as réalisé une action d'éclat ? Aussi que je sois victorieux ou battu tout cela semble absurde, tout cela n'a pas de sens". Il veut renoncer, il est tout à fait sérieux et quiconque calcule sera tout aussi sérieux.

Le texte de la Gîta est unique. La guerre est la chose la plus sérieuse. L'on ne peut pas être ludique avec cela car des vies sont en jeu, des milliers de vies sont en jeu. Ne pensez pas comment cela se terminera, soyez seulement dans l'ici et maintenant. Krishna insiste, même là vous devez être joueur; vous êtes juste un guerrier qui joue. Ne vous inquiétez pas du résultat car le résultat est entre les mains du Divin.

Et le problème n'est pas que le résultat soit ou non entre les mains du Divin mais qu'il ne doit pas être entre vos mains, vous ne devez pas le portez. Si vous le portez votre vie ne peut pas devenir méditative.

transf040Wholeness.jpg40. Le Tout

"Une aiguille ordinaire fera l'affaire..."

Aucun homme n'est une île, nous faisons tous partie d'un vaste continent. Il y a de la diversité mais cela ne nous sépare pas; la diversité enrichit la vie. Une part de nous est dans l'Himalaya, une part de nous est dans les étoiles, une part de nous est dans les roses. Une part de nous est dans le vol de l'oiseau, une part de nous est dans le vert des arbres.

Nous sommes répandus partout. Ressentir cela comme une réalité transformera toute votre approche de la vie, transformera chacun de vos actes, transformera votre être profond.

Une histoire de la vie du grand mystique soufi Farid raconte un roi vint le voir. Il lui avait apporté un présent, une belle paire de ciseaux en or incrustée de diamants, très précieuse, très rare. Il toucha les pieds de Farid et lui offrit les ciseaux. Farid les prit, les regarda, les rendit au roi et lui dit: "Sire, mille mercis pour le présent que vous m'avez apporté, il est très beau mais totalement inutile pour moi. Il serait préférable que vous me donniez une aiguille. Je n'ai pas besoin de ciseaux, une aiguille ordinaire fera l'affaire".

"Je ne comprends pas" répondit le roi, "si vous avez besoin d'une aiguille vous avez aussi besoin de ciseaux".

Farid dit: "Je parle par métaphore. Je n'ai pas besoin de ciseaux car les ciseaux séparent les choses, j'ai besoin d'une aiguille car l'aiguille rassemble les choses. J'enseigne l'amour. Tout mon enseignement est basé sur l'amour; réunir, apprendre aux êtres la communion. J'ai besoin d'une aiguille pour rassembler les gens. Les ciseaux sont inutiles; ils coupent, ils séparent. La prochaine fois que vous viendrez, une aiguille ordinaire suffira".

La logique est comme une paire de ciseaux, elle coupe, elle divise les choses. Le mental est une sorte de prisme; un rayon de lumière blanche le traverse et il se divise immédiatement en sept couleurs. Tout ce qui passe à travers le mental se dédouble. La vie et la mort ne sont pas la vie-et-la mort, la réalité c'est viemort. Ce devrait être un seul mot, pas deux, sans même un trait d'union. Viemort est un phénomène, amourhaine également. Obscuritélumière est un phénomène, négatifpositif est un phénomène, mais lorsque ce phénomène unique passe par le mental, le un est immédiatement divisé en deux. Viemort devient vie et mort; pas seulement divisé, mais la mort devient le contraire de la vie. Ce sont des ennemis. Vous pouvez maintenant essayer de les faire se rencontrer, ils ne se rencontreront jamais.

Kipling a raison; "L'orient est l'orient et l'occident est l'occident et ils resteront à jamais inconciliables". Logiquement c'est vrai, comment l'orient pourrait-il rencontrer l'occident ? Comment l'occident pourrait-il rencontrer l'orient ? Mais sur le plan existentiel c'est une absurdité, ils se rencontrent partout.

Par exemple vous êtes assis en Inde; est-ce l'orient ou l'occident ? Si vous comparez avec Londres c'est l'orient, mais si vous comparez avec Tokyo c'est l'occident. C'est quoi exactement, l'orient ou l'occident ? L'orient et l'occident se rencontrent en chaque point et Kipling dit: "Ils resteront à jamais inconciliables".

Le deux est partout réuni. Il n'existe aucun point où l'orient et l'occident ne se rencontrent pas et aucun homme pour qui cet orient et cet occident ne se rencontrent pas. Il ne peut en être autrement; ils doivent se rencontrer; c'est une seule réalité, un seul ciel.

Copyright © 2008 Osho International Foundation

 

07/11/2008

Tarot de la transformation

La Carte La Signification
1 La première carte représente Vous et ce que vous apportez à la relation - ou l'enseignement que vous pouvez en tirer
2 La deuxième carte représente l'Autre personne et ce qu´il ou elle apporte à la relation
3 La troisième carte représente la dynamique de la relation - la qualité ou le goût de cette interaction entre vous deux
4 La quatrième et dernière carte représente la prise de conscience éclairée de cette relation - et contient la clé de son plus haut potentiel.
transf055Sex.jpg55. Le Sexe

Le Cercle du Mahamudra

La sexualité renferme de grands secrets et le premier de ces secrets - et si vous méditez vous le constaterez - est que la joie apparaît parce que la sexualité disparaît. Et chaque fois que vous ressentez ces instants de joie, le temps aussi disparaît et si vous méditez sur cela le mental aussi disparaît; ce sont les qualités de la méditation.
Ma propre observation est que les premiers aperçus au monde de l'état de méditation ont du se réaliser à travers la sexualité, il n'y a aucune autre possibilité. La méditation a dû prendre vie à travers la sexualité; si vous le comprenez, si vous l'approfondissez, si vous ne l'utilisez pas comme une drogue, c'est le phénomène le plus méditatif.
Alors peu à peu, au fur et à mesure que la compréhension grandit, le désir disparaît et l'on découvre un jour une grande liberté lorsque le désir du sexe ne vous hante plus. Alors l'on est tranquille, silencieux, profondément soi-même, le manque de l'autre a disparu. L'on peut toujours faire l'amour si l'on choisit de le faire, mais ce n'est plus un besoin, cela devient une sorte de partage.

Lorsque deux amants éprouvent un profond orgasme sexuel ils se fondent l'un dans l'autre, alors la femme n'est plus la femme, l'homme n'est plus l'homme; ils deviennent simplement comme le cercle du yin et du yang, se rencontrant l'un l'autre, se mêlant l'un l'autre, se dissolvant l'un dans l'autre en oubliant leur propre identité… C'est pourquoi l'amour est si beau. On nomme cet état: mudra… cet état de rapport sexuel profond est appelé mudra et l'état d'orgasme ultime avec le Tout est appelé Mahamudra, le grand orgasme.

L'orgasme est un état dans lequel votre corps n'est plus ressenti comme de la matière, il vibre comme de l'énergie, comme de l'électricité. Il vibre si profondément, depuis ses fondations même que vous oubliez complètement qu'il est matériel. Il devient un phénomène électrique, c'est un phénomène électrique. Aujourd'hui les physiciens disent que la matière n'existe pas, que la matière n'est qu'une apparence; au fond, que ce qui existe est de l'électricité, pas de la matière. Dans l'orgasme vous atteignez cette couche la plus profonde de votre corps où la matière n'existe plus, mais seulement des vagues d'énergie; vous devenez une énergie dansante, vibrante et dans cette vibration vous ne ressentez plus aucune limite et vous n'avez plus de corps matériel et votre bien-aimé vibre lui aussi.
Et peu à peu, si les partenaires s'aiment, s'ils s'abandonnent l'un à l'autre, ils s'abandonnent aussi à cet instant de pulsation, de vibration, de pure énergie sans ressentir aucune peur...
Car lorsque le corps perd ses limites et devient éthéré, c'est un peu comme la mort, lorsque la substance du corps se dissipe et que seule demeure l'énergie, un rythme très subtil et vous découvrez alors que c'est comme si vous n'étiez pas. L'on ne peut ressentir cela que dans un état de profond amour.

L'amour est comme la mort, vous mourez en ce qui concerne votre image matérielle, vous mourez dans la mesure où vous pensez être un corps, vous mourez en tant que corps et vous vous déployez en tant qu'énergie, en tant qu'énergie vitale.
Lorsque le mari et la femme, les amants ou les partenaires commencent à vibrer en rythme, que les battements de leurs cœurs et de leurs corps s'unifient cela devient une harmonie et l'orgasme arrive; alors ils ne sont plus deux. C'est le symbole du Yin et du Yang; le yin pénétrant le yang et le yang pénétrant le yin, comme l'homme dans la femme et la femme dans l'homme. Désormais ils forment un cercle et vibrent à l'unisson, palpitent ensemble, leurs cœurs et leurs battements ne sont plus séparés, ils sont devenus une mélodie, une harmonie. C'est la plus belle des musiques, les autres, en comparaison, ne sont que pâles reflets, des ombres.
La vibration des deux en un est l'orgasme. Lorsque la même chose se passe, non pas avec une autre personne mais avec l'existence entière, alors c'est Mahamudra, alors c'est le grand orgasme.

 transf049Love.jpg49. L'amour

Le challenge du roi à ses trois fils.

La graine n'est jamais en danger, souvenez-vous-en. Quel danger peut-il y avoir pour la graine ? Elle est absolument protégée. Mais la plante est toujours en danger, la plante est très souple. La graine est comme une pierre, dure, cachée derrière une enveloppe dure. Mais la plante doit passer à travers cent et un hasards. Et toutes les plantes ne vont pas atteindre la hauteur à laquelle elles peuvent fleurir et donner naissance à cent et une fleurs....
Peu d'humains atteignent le second niveau, et peu de ceux qui ont atteint le second niveau atteindront le troisième, le niveau de la fleur. 

Pourquoi ne peuvent-ils pas atteindre le troisème niveau, celui de la fleur ? A cause de l'envie, à cause de du manque de compassion, ils ne sont pas prêts à partager...  à cause d'un état d'incapacité à aimer.

Du courage est nécessaire pour devenir une plante, et l'amour est nécessaire pour devenir une fleur. Une fleur signifie que l'arbre ouvre son coeur, exhale son parfum, donne son âme, et déverse son être dans l'existence.

Ne reste pas une graine. Acquiers du courage - courage d'abandonner l'ego, courage d'abandonner les titres, courage d'abandonner les sécurités, courage d'être vulnérable.
Un grand roi avait trois fils, et il voulait choisier l'un d'entre eux pour devenir son héritier. C'eétait très difficle, car les trois étaient très intelligents, très courageux. Qui choisirait-il ? Alors il demanda au grand sage, et le sage suggéra une idée....

Le roi rentra chez lui et demanda à ses trois fils de venir ensemble. Il leur donna à chacun un sac de graines de fleurs, et leur dit qu'il partait en pèlerinage. "Cela prendra quelques années, une deux, trois, peut-être plus. Et ceci est une sorte de test pour vous. Ces graines, vous devrez me les rendre à mon retour. Celui qui les protègera le mieux deviendra mon héritier." Et il partit en pèlerinage.

Le premier fils les enferma dans un coffre-fort - parce lorsque son père reviendra il devra les lui rendre telles quelles. Le second fils pensa "si je les enferme comme mon frère l'a fait, ces graines vont mourir. Et une graine morte n'est plus une graine du tout. Et mon père pourrait arguer ceci "Je vous ai donné des graines vivantes, il y avait une possibilité pour elles de pousser -- mais ces graines sont mortes ; elles ne peuvent pas pousser. Alors, il se rendit au marché et vendit les graines et garda l'argent. Et il pensa "Quand mon père rentrera, j'irai au marché acheter de nouvelles graines, et je lui rendrai de meilleures graines que les premières." Mais le trosième fut le meilleur. Il revint dans le jardin et sema les graines partout.

Après 3 ans, quand son père revint, le premier fils ouvrit son coffre. Ses graines étaient toutes mortes et puantes. Et son père lui dit, "Quoi ! Ce sont les graines que je t'ai données ? Elles avaient la possibilité de fleurir et donner un grand parfum, -- et ces graines puent? Ce ne sont pas mes graines ! ".
Il alla voir son second fils. Ce dernier se hâta d'aller au marché, rentra à la maison, et dit "Voici les graines". Le père dit "Tu est meilleur que ton frère, mais pas encore assez capable comme je voudrais que tu le sois."

Il alla voir son troisième fils. Avec grand espoir, et peur aussi : "Qu'a-t-il fait ?" Et celui-là l'amena dans le jardin et il y avait des millions de plantes en fleur, des millions de fleurs tout autour. Et le fils dit "Ce sont les graines que tu m'a données. Bientôt je ramasserai les graines et te les rendrai. Maintenant, elles sont prêtes à être ramassées."

Le père dit "Tu es mon héritier. C'est comme cela qu'on devait se comporter avec les graines".

transf015Alertness.jpg15. Prise de conscience.

La mort subite du disciple d'Ekido

Sois conscient. Chaque moment doit être vécu comme si c'était le dernier. Et il est toujours possible que ce soit le dernier moment ! Donc utilise-le totalement. Presses-en totalement le jus. Dans cette grande totalité tu seras conscient.

Le maître japonais Ekido était un professeur sévère et ses étudiants le craignaient. Un jour, alors qu'il sonnait le gong du temple pour donner l'heure, un de ses étudiants rata un coup car il était en train de regarder une belle fille qui passait les portes. A l'insu de l'élève, Ekido se tenait derrière lui. Ekido donna un coup de bâton à l'élève, et le choc stoppa le coeur de l'èlève et il mourut.

Regarde cette histoire et tu peux penser que le Maître a tué son disciple. Ce n'est pas la question. Le disciple devait mourir de toute façon ; c'était son heure. Le Maître le savait. il a simplement utilisé le moment de la mort pour l'illumination du disciple.

Ce n'est pas dit dans l'histoire, mais c'est ainsi que la chose est survenue : autrement, pourquoi le Maître aurait été debout derrière lui ? N'avait-il pas autre chose de plus sigificatif à faire ? Mais à ce moment il n'y avait rien de plus significatif, car ce disciple allait mourir et sa more être utile.
L'histoire est belle et très significative. le disciple a vu une belle fille passer et toute sa conscience était perdue. Tout son être est devenu désir -- il voulait suivre cette fille, la posséder. Il était lucide juste un moment avant, maintenant il ne l'est plus.

Il sonnait le gong complètement lucide. Ceci est une partie de la méditation dans un monastère Zen -- quoi que tu fasse, fais le avec conscience. Quoi que tu fasses, sois dedans comme une lumière, et tout est révélé. Comme ce disciple au moment de la mort, était en train d'être lucide et conscient, et son esprit a fait la dernière chose, ses vacances finales -- une belle fille est apparue ! A ce moment, quand le disciple a manqué de discernement, son Maître l'a tapé fort sur la tête.

Le Maître voit le mort invisible arriver, et il tape juste pour alerter le disciple. Le Maître attendait derrière.

Les Maîtres attendent toujours derrière les disciples, physiquement ou non -- et c'est un des plus grands moments, lorsqu'une personne va mourir. Le Maître le frappel fort, son corps tombe, mais à l'intérieur il devient lucide. Le désir disparaît. Tout tombe avec le corps, crevé ; il devient lucide. Dans cette prise de conscience, il meurt. Et si tu peux joindre la prise de conscience avec la mort, tu es devenu illuminé.

 transf046TheQuest.jpg44. La quête

la Recherche de la maison de Dieu

Prenez votre courage à deux mains et sautez. Vous existerez toujours mais d'une manière si nouvelle que vous ne pourrez plus la relier à l'ancienne. Il y aura discontinuité. L'ancienne était si étriquée, si petite, si médiocre et la nouvelle est si vaste. D'une petite goutte de rosée, vous êtes devenu l'océan.

Mais de même que la goutte de rosée glissant d'une feuille de lotus tremble un moment, essaye de s'accrocher encore un peu, car elle peut voir l'océan... une fois qu'elle est tombée de la feuille de lotus, elle disparaît. Oui, dans un sens, en tant que goutte de rosée, elle ne sera plus; mais ce n'est pas une perte, elle sera océanique.

Tous les océans sont limités ; l'océan de l'existence est illimité.

 J'ai souvent parlé d'un magnifique poème de Rabindranath Tagore. Le poète a cherché Dieu pendant des millions de vies. Il l'a entrevu parfois, loin, près d'une étoile et il s'y dirigeait, mais au moment où il atteignait l'étoile, Dieu avait changé de place. Mais il continua à chercher et à chercher encore, il était déterminé à trouver la maison de Dieu et la surprise des surprises fut qu'un jour il atteignit vraiment la maison sur la porte de laquelle était écrit: "Maison de Dieu".

Vous pouvez imaginer son ravissement, sa joie. Il monte l'escalier quatre à quatre et au moment où il va frapper à la porte, sa main se paralyse. Une idée lui traverse l'esprit. "Si par hasard c'est réellement la maison de Dieu, je suis fini; ma recherche est finie. Je me suis identifié à ma recherche, à ma quête, je ne connais rien d'autre. Si la porte s'ouvre et que je me trouve face à Dieu, c'est fini, la quête est terminée. Et puis après ?"

Il se met à trembler de peur, enlève ses chaussures et redescend le magnifique escalier de marbre. Sa peur est que Dieu ouvre la porte, bien qu'il n'ait pas frappé. Puis il court, plus vite qu'il n'a jamais couru. Il se disait qu'il avait couru après Dieu aussi vite qu'il le pouvait mais aujourd'hui il court comme il n'a jamais couru, sans un regard en arrière.

Le poème se termine ainsi: "Je continue à chercher Dieu, mais je connais l'endroit où il habite, aussi, je l'évite et cherche partout ailleurs. L'excitation est grande, le défi aussi et grâce à ma recherche je continue à exister. Dieu est un danger; je serai détruit. Mais maintenant je n'ai pas peur, même de Dieu, parce que je sais où il vit; aussi, évitant sa maison je continue à le chercher dans tout l'univers. Mais au tréfonds de moi, je sais que ma recherche n'est pas vers Dieu, ma recherche sert à nourrir mon ego".

Rabindranath Tagore n'est pas habituellement associé à la religion, mais seul un homme religieux d'une immense expérience peut écrire ce poème. Ce n'est pas seulement de la poésie, il contient une si grande vérité.

La situation est la suivante; le bonheur ne vous permet pas d'exister, vous devez disparaître. C'est pourquoi vous ne rencontrez pas beaucoup de personnes heureuses sur terre. Le malheur nourrit votre ego c'est pourquoi l'on peut voir tant de personnes malheureuses dans le monde. Le fondement du problème est l'ego.

Pour réaliser la vérité ultime vous devez en payer le prix et ce prix n'est rien d'autre que le lâché de l'ego. Ainsi, lorsqu'un tel moment arrive, n'hésitez pas. En dansant, disparaissez... dans un grand éclat de rire, disparaissez… avec des chants sur vos lèvres, disparaissez.

 

 

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13/10/2008

Tarot de la transformation : tirage du jour

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Carte Position Signification
Première En haut à gauche Vous et ce que vous contribuez à la relation ici et maintenant
Deuxième En haut à droite L´Autre - Sa contribution à la relation ici et maintenant
Troisième En bas à gauche Les énergies en interaction
Quatrième En bas à droite La Prise de Conscience

1. Saraha and the arrowsmith woman

Mind is so cunning that it can hide in the garments of its very opposite. From indulgence it can become asceticism, from being a materialist it can become a spiritualist, from being worldly it can become otherworldly. But mind is mind--whether you are for the world or against the world you remain encaged in the mind.

For or against, both are parts of the mind. When mind disappears, mind disappears in a choiceless awareness. When you stop choosing, when you are neither for nor against--that is stopping in the middle. One choice leads to the left, one extreme ; another choice leads to the right, the other extreme. If you don't choose, you are exactly in the middle. That is relaxation, that is rest. You become choiceless, unobsessed, and in that state of unobsessed, choiceless consciousness, intelligence arises which has been lying deep, dormant in your being. You become a light unto yourself.

Saraha, the founder of Tantra, was the son of a very learned Brahmin who was in the court of King Mahapala. The king was willing to give his own daughter to Saraha, but Saraha wanted to renounce all--he wanted to become a sannyasin.

The king tried to persuade him--Saraha was so beautiful and he was so intelligent and he was such a handsome young man. But he persisted and the permission had to be given--Saraha became a disciple of Sri Kirti. The first thing Sri Kirti told him was: "Forget all your Vedas and all your learning and all that nonsense." It was difficult but he was ready to stake anything. Years passed and, by and by, he erased all that he had known. He became a great meditator.

One day while Saraha was meditating, suddenly he saw a vision--that there was a woman in the marketplace who was going to be his real teacher. He went to the marketplace. He saw this woman, young woman, very alive, radiant with life, cutting an arrow-shaft, looking neither to the right nor to the left, but wholly absorbed in making the arrow. He immediately felt something extraordinary in her presence, something that he had never come across. Something so fresh and something from the very source. The arrow ready, the woman closing one eye and opening the other, assumed the posture of aiming at an invisible target... And something happened, something like a communion.

Saraha had never felt like that before. In that moment, the spiritual significance of what she was doing dawned upon him. Neither looking to the left, nor looking to the right--just looking in the middle. For the first time he understood what Buddha means by being in the middle: avoid the axis. You can move from the left to the right, from the right to the left, but you will be like a pendulum moving. To be in the middle means the pendulum just hangs there, neither to the right nor to the left. Then the clock stops, then the world stops. Then there is no more time... then the state of no-time. He had heard it said so many times by Sri Kirti; he had read about it, he had pondered, contemplated over it; he had argued with others about it, that to be in the middle is the right thing. For the first time he had seen it in an action: the woman was not looking to the right and not looking to the left... she was just looking in the middle, focussed in the middle.

The middle is the point from where the transcendence happens. Think about it, contemplate about it, watch it in life.

transf018Meditation.jpg2. La méditation

De quel côté de votre parapluie avez-vous laissé vos chaussures ?

Faites les petits actes de la vie dans une vigilance détendue. Lorsque vous mangez, mangez totalement, mâchez totalement, goûtez totalement, sentez totalement. Touchez votre pain, sentez-en la texture; sentez le pain, sentez-en la saveur, mâchez le, laissez le se dissoudre en vous et restez conscient. Alors vous méditez, alors la méditation n'est pas séparée de la vie.
Chaque fois que la méditation est séparée de la vie, quelque chose est faux; cela devient le contraire de la vie. Alors l'on pense à aller dans un monastère ou dans une grotte de l'Himalaya; l'on voudrait s'échapper de la vie, parce que la vie paraît nous distraire de la méditation.
La vie n'est pas une distraction, elle est une occasion pour la méditation.

Un disciple qui avait pratiqué la méditation pendant un certain temps vint voir Ikkyu, son maître. Comme il pleuvait, il laissa ses chaussures et son parapluie à l'extérieur et entra. Lorsqu'il eut présenté ses respects, le maître lui demanda de quel côté de ses chaussures il avait laissé son parapluie.

Eh bien ! En voilà une question...? Vous ne vous attendez pas à ce que les maîtres posent de telles questions idiotes; vous vous attendez à ce qu'ils vous questionnent sur Dieu, sur la montée de la kundalini, l'ouverture des chakras ou sur les lumières dans votre tête. L'on pose des questions sur des choses importantes, occultes, ésotériques ! Mais Ikkyu a posé une question très ordinaire. Aucun saint chrétien ne l'aurait posée, aucun moine jaïn ne l'aurait posée, aucun swami hindou ne l'aurait posée. Elle ne peut être posée que par celui qui est vraiment avec Bouddha, en Bouddha; qui est véritablement lui-même un Bouddha. Le maître lui demanda de quel côté de ses chaussures il avait laissé son parapluie. Quel rapport ont les chaussures et les parapluies avec la spiritualité ?

Si l'on vous avait posé la même question vous vous seriez senti gêné. Quel genre de question est-ce là ? Mais il y a dans cette question, quelque chose d'une immense valeur. S'il avait interrogé sur Dieu, sur votre kundalini ou sur les chakras, cela aurait été une bêtise sans aucune signification. Le disciple ne pouvait pas se souvenir. Qui se donne la peine de se souvenir où il a mis ses chaussures et de quel côté de ses chaussures se trouve son parapluie; à droite ou à gauche ? Qui s'en donne la peine ? Qui porte tant d'attention aux parapluies ? Qui pense aux chaussures ? Qui est si attentif ?

Mais cela a suffit; le disciple fut refusé. Ikkyu lui dit: "Va et médite encore pendant sept ans". "Sept ans !" s'exclama le disciple, "rien que pour cette petite faute ?"
"Ce n'est pas une petite faute" dit Ikkyu; "les fautes ne sont ni petites ni grandes, simplement tu ne vis pas encore dans un esprit méditatif, c'est tout. Retournes et médites pendant encore sept ans puis reviens".
Voilà le message essentiel; soyez attentif, vigilant à tout et ne faites pas de distinction entre les choses; que ceci est futile, que ceci est spirituel. Cela dépend de vous. Soyez alerte, soyez attentif et tout deviendra spirituel. Ne soyez pas alerte, ne soyez pas attentif et tout devient non spirituel. C'est vous qui transmettez la spiritualité; c'est votre cadeau au monde.
Lorsqu'un maître comme Ikkyu touche son parapluie, le parapluie est tout aussi divin que n'importe quoi peut l'être. L'énergie méditative est alchimique, elle transforme le métal vil en or pur; elle transforme sans cesse le vil en noble. Au point ultime, tout est divin. Ce monde ci est le paradis et ce ci est le bouddha.

transf017ACupOfTea.jpg 3. La tasse de thé

Les paupières de Bodhidharma et les origines du thé

La conscience passe par la sensibilité. Vous devez être plus sensible de façon à ce que vous fassiez, même une chose aussi insignifiante que le thé… Pouvez-vous trouver une chose plus insignifiante que le thé ? Pouvez-vous trouver une chose plus ordinaire que le thé ? Non, vous ne le pouvez pas. Les moines et les maîtres zen ont fait de cette chose ordinaire une chose extraordinaire, ils ont relié "ceci" et "cela" comme si le thé et Dieu étaient devenus un.

À moins que le thé ne devienne divin, vous ne deviendrez pas divin car le plus modeste doit être élevé au plus haut niveau, l'ordinaire doit être changé en extraordinaire, la terre doit devenir le ciel. Ils doivent être reliés; sans laisser aucun vide.

Le thé a été découvert par Bodhidharma le fondateur du zen. L'histoire est belle; il médita pendant neuf ans face à un mur. Neuf ans ! Simplement face à un mur, continuellement; il était parfois naturel qu'il puisse commencer à tomber de sommeil.

Il lutta et lutta contre le sommeil. Souvenez-vous, le sommeil métaphysique, l'inconscience... Il voulait rester conscient, même endormi, il voulait être dans la conscience continuellement, la lumière devait brûler jour et nuit, durant vingt-quatre heures. C'est ce qu'est dhyana; ce qu'est la méditation; une conscience.

Une nuit il sentit qu'il lui était impossible de rester éveillé; il tombait de sommeil. Il se coupa les paupières et les jeta ! Maintenant il ne pourrait plus fermer les yeux. L'histoire est belle. Pour arriver aux yeux intérieurs, les yeux extérieurs doivent être jetés; c'est le prix à payer. Et qu'arriva t'il ? Quelques jours plus tard il s'aperçut que ces paupières qu'il avait jetées sur le sol commençaient à prendre racine et cette pousse devint le thé. C'est pourquoi lorsque vous buvez du thé, quelque chose de Bodhidharma pénètre en vous et vous ne pouvez pas vous endormir. Bodhidharma méditait sur la montagne appelée T'a, c'est pourquoi on l'appelle thé. Il vient de cette montagne où Bodhidharma a médité pendant neuf ans; c'est une parabole.

Lorsque le maître zen dit: "Prenez une tasse de thé" il dit: "Goûtez un peu de Bodhidharma. Ne vous tracassez pas avec ces questions; Dieu existe t'il ou pas, qui a créé le monde, où est le ciel et où est l'enfer et quelle est la théorie du Karma ou de la réincarnation".

Lorsque le maître zen dit: "Oubliez tout et prenez une tasse de thé", il veut dire: "Soyez plus conscient, ne vous intéressez pas à toutes ces bêtises, cela ne vous aidera pas du tout".

transf013DroppingKnowledge.jpg 4. Renoncer au savoir

La vision obsédante de Naropa

La vérité c'est votre propre expérience, votre vision personnelle. Même si j'ai vu la vérité et vous la dis, dès l'instant où je vous l'énoncerai, elle deviendra pour vous un mensonge, non une vérité. Pour moi c'était la vérité, elle me sautait aux yeux, c'était ma vision. Pour vous ce ne sera pas votre propre vision, ce sera une chose empruntée, ce sera une croyance, ce sera un savoir, non une connaissance et si vous commencez à y croire, vous croirez en un mensonge.

Souvenez-vous de cela, même une vérité peut devenir mensonge si elle entre en vous par la mauvaise porte. La vérité doit entrer par la porte d'entrée, par les yeux. La vérité est une vision, elle doit être vue.

Naropa était un grand érudit, un grand pandit qui avait dix mille disciples. Un jour où il était assis, entouré de milliers de textes sacrés anciens, très anciens et rares, la fatigue le prit; il s'endormit soudain et eut une vision.

Il vit une très vieille femme, horrible et laide, une sorcière. Sa laideur était telle qu'il commença à trembler dans son sommeil. C'était si écoeurant qu'il voulut fuir, mais fuir pour aller où ? Il était figé, comme hypnotisé par la vieille sorcière dont les yeux étaient comme des aimants.

"Qu'étudiez-vous ?" demanda la vieille femme.

"La philosophie, la religion, l'épistémologie, la langue, la grammaire, la logique" répondit-il.

De nouveau, la vieille femme demanda: "les comprenez-vous ?"

Naropa répondit: "oui bien sur je les comprends".

La vieille femme demanda à nouveau; "comprenez-vous le mot ou le sens ?"

On avait posé des milliers de questions à Naropa dans sa vie, des milliers d'étudiants qui se renseignaient, demandaient, mais personne ne lui avait jamais demandé cela; s'il comprenait le mot ou le sens. Les yeux de la femme étaient si perçants, ces yeux plongeaient au plus profond de son être et il lui était impossible de mentir. A un autre il aurait dit: "bien sûr que je comprends le sens" mais à cette femme, à cette femme horrible, il devait dire la vérité. "Je comprends les mots" dit-il.

La femme fut très heureuse, elle commença à danser et à rire et sa laideur se transforma; son être se mit à rayonner d'une subtile beauté et Naropa se dit: "Je l'ai rendue si heureuse, pourquoi ne pas la rendre encore plus heureuse ?" aussi il ajouta: "Oui et j'en comprends aussi le sens".

La femme cessa de rire et de danser et elle se mit à pleurer, à gémir et toute sa laideur revint, mille fois pire. Naropa demanda: "Pourquoi pleurez-vous, gémissez-vous et pourquoi riiez-vous et dansiez-vous auparavant ?"

"J'étais heureuse qu'un grand érudit comme toi n'ait pas menti" répondit la femme, "mais maintenant je pleure et gémit parce que tu m'as menti; je sais et tu sais, que tu n'en comprends pas le sens".

La vision disparut et Naropa fut transformé. Il s'échappa de l'université et plus jamais de sa vie il ne toucha un texte sacré. Il devint complètement ignorant. Il avait compris, la femme n'existait pas, c'était seulement une projection. C'était l'être de Naropa lui-même qui à cause de son savoir était devenu laid. Juste cette simple compréhension que: "je n'en comprends pas le sens" et la laideur s'était transformée en un merveilleux phénomène.

Cette vision de Naropa est très significative. A moins que vous ne ressentiez que le savoir est inutile vous ne serez jamais à la recherche de la sagesse et vous prendrez la fausse monnaie pour un vrai trésor. Vous devez prendre conscience que le savoir n'est que de la fausse monnaie; ce n'est pas une connaissance, ce n'est pas une compréhension, tout au plus est-il intellectuel. Le mot a été compris mais le sens est perdu. 

 

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26/08/2008

Tarot de la transformation : Le renouveau

transf033Renewal.jpg33. Le renouveau
L'héritage de Gautama le Bouddha

 La prochaine fois que vous serez en colère allez courir sept fois autour de la maison, asseyez-vous ensuite sous un arbre et regardez ce qu'il est advenu de la colère. Vous ne l'avez ni réprimée, ni refoulée, ni projetée sur autrui...

La colère n'est qu'un vomissement mental, il n'est aucun besoin de la déverser sur quelqu'un. Courrez ou frappez un oreiller jusqu'à ce que vos mains et votre mâchoire se détendent.

Durant le processus de transformation vous ne contrôlez rien, vous devenez seulement plus lucide. La colère est un événement; c'est un très beau phénomène, elle est comme les décharges électriques dans les nuages.

 Un jour juste avant que Gautama le Bouddha ne quitte son palais pour partir à la recherche de la vérité, sa femme avait mis au monde un enfant. Une histoire, si humaine, si belle...

Avant de quitter son palais il voulut voir au moins une fois le visage de son enfant, symbole de son amour pour sa femme. Il se rendit dans la chambre de sa femme; elle dormait et l'enfant était couché sous une couverture. Il voulut écarter la couverture et voir le visage de son fils car peut-être il ne reviendrait jamais. Il partait en pèlerinage vers l'inconnu. Il abandonnait tout; son royaume, sa femme, son enfant, lui-même, pour la quête de l'illumination. Quelque chose dont il avait entendu parler comme d'une probabilité, qui était arrivée autrefois à quelques personnes qui l'avaient recherchée.

Il était tout aussi assailli de doutes que n'importe lequel d'entre vous, mais l'instant de la décision était venu. Il était décidé à partir, mais le mental humain, la nature humaine... Il voulait juste voir, il n'avait même pas encore vu le visage de son propre enfant. Mais il avait peur, s'il soulevait la couverture, que sa femme Yashodhara se réveille et lui demande: "Que fais-tu dans ma chambre au milieu de la nuit ? Tu sembles prêt à partir".

C'était le moment du départ et il avait dit à son conducteur de char: "Attends-moi une minute, laisse-moi voir le visage de l'enfant, je ne reviendrai peut-être jamais". Mais il ne pouvait pas regarder de peur que Yashodhara s'éveille et ne se mette à sangloter et à pleurer: "Où vas-tu ? Que vas-tu faire ? Pourquoi ce renoncement ? Qu'est-ce que c'est que cette illumination ?" L'on ne sait jamais avec les femmes, elle pourrait réveiller tout le palais ! Son père viendrait et tout serait gâché. Alors il s'enfuit...

Au bout de douze ans, lorsqu'il fut illuminé, sa première action fut de retourner au palais pour demander pardon à son père, à sa femme et à son fils qui devait avoir douze ans. Il était conscient qu'ils pourraient être fâchés. Son père était très en colère. Ce fut le premier qu'il rencontra et pendant une demi-heure il injuria Bouddha. Soudain le père prit conscience qu'il n'arrêtait pas de parler et que son fils se tenait devant lui comme une statue de marbre, comme si rien ne l'affectait.

Le père le regarda et Gautama Bouddha lui dit: "C'est ce que je voulais. Je t'en prie sèche tes larmes et regarde-moi, je ne suis pas le même que celui qui a fui le palais. Ton fils est mort il y a longtemps. Je ressemble à ton fils mais ma conscience est différente. Regarde-moi seulement". "Je le vois" dit le père "depuis une demi-heure je t'injurie et c'est la preuve que tu as changé car je sais combien tu étais impétueux, tu n'aurais pas pu rester silencieux. Que t'est-il arrivé ?" Bouddha lui dit: "Je vais te le dire mais laisse-moi d'abord voir ma femme et mon enfant. Ils doivent attendre car ils doivent savoir que je suis revenu".

Et la première chose que sa femme lui dit fut: "Je vois que tu as changé. Ces douze années ont été pour moi une grande souffrance, non pas parce que tu étais parti, j'ai souffert parce que tu ne m'as rien dit. Si tu m'avais simplement dit que tu partais pour chercher la vérité, penses-tu que je t'aurais empêché ? Tu m'as profondément outragée. C'est la blessure que j'ai endurée pendant douze ans. J'appartiens aussi à la caste des guerriers, penses-tu que je sois faible au point d'avoir pleuré, hurlé et t'avoir empêché de partir ?

Durant ces douze années j'ai seulement souffert de ton manque de confiance. Je t'aurais permis, je serais venue te dire au revoir, je serais venue jusqu'au char. Avant tout je voudrais poser la seule question qui n'a pas quitté mon esprit pendant douze ans, quoi que tu aies trouvé… et il semble certain que tu aies trouvé quelque chose, tu n'es pas la même personne qui a quitté le palais, il émane de toi une lumière différente, ta présence est totalement neuve et épanouie, tes yeux sont purs et clairs comme un ciel sans nuage. Tu es devenu si beau… Tu as toujours été beau, mais cette beauté semble n'être pas de ce monde. La grâce est descendue sur toi. Ma question est: "Quoi que ce soit que tu as atteint, n'était-il pas possible de l'atteindre ici, dans le palais ? Est-ce que le palais empêche d'atteindre la vérité ?"

C'était une question extrêmement intelligente et Bouddha fut obligé d'approuver: "J'aurais pu l'atteindre ici mais à ce moment là je n'en avais aucune idée. Aujourd'hui je peux dire que j'aurais pu l'atteindre, ici dans ce palais; il n'était pas nécessaire d'aller dans les montagnes ni nulle part ailleurs. Je devais aller à l'intérieur et cela aurait pu avoir lieu n'importe où; ce palais était aussi bon que n'importe quel autre endroit, mais maintenant je peux le dire, a ce moment là je n'en savais rien.

Aussi, tu dois me pardonner, car ce n'est pas parce que je n'avais pas confiance en toi ou en ton courage; en fait je doutais de moi, si je t'avais vue t'éveiller et si j'avais vu l'enfant, j'aurais commencé à penser: "Que suis-je en train de faire ? Abandonner ma merveilleuse femme dont l'amour et le dévouement pour moi est sans limite et laisser mon enfant nouveau-né... Si je dois partir pourquoi lui ai-je donné la vie ? Je fuis mes responsabilités.

Si mon vieux père s'était réveillé c'eut été impossible pour moi. Ce n'était pas parce que je n'avais pas confiance en toi, en réalité c'était que je n'avais pas confiance en moi. Je savais qu'il y avait une hésitation, je n'étais pas totalement dans mon renoncement. Une part de moi disait: "Que fais-tu ?" Une autre disait: "C'est le moment, si tu ne le fais pas maintenant ça sera de plus en plus difficile. Ton père est sur le point de te couronner et lorsque tu seras roi ce sera beaucoup plus difficile".

Yashodhara lui dit: "C'était la seule question que je voulais te poser et je suis immensément heureuse que tu aies été totalement honnête en reconnaissant qu'on pouvait atteindre la vérité ici même; elle peut être atteinte n'importe où. Maintenant voici ton fils, ce petit garçon de douze ans qui demandait toujours après toi et je lui disais: "Attend, il reviendra, il ne peut pas être si cruel, si méchant, il ne peut pas être si inhumain. Un jour il reviendra. Peut-être que ce qu'il est allé réaliser prend du temps, mais lorsqu'il l'aura réalisé, la première chose qu'il fera sera de revenir".

Voici ton fils et je voudrais que tu me dises quel héritage tu lui laisses ? Qu'est-ce que tu as à lui donner ? Tu lui as donné la vie, quoi d'autre maintenant ?"

Bouddha n'avait que son bol de mendiant. Il appela son fils qui se nommait Rahul, le fit venir près de lui, lui donna son bol de mendiant et lui dit: "Je n'ai rien, je ne possède que ce bol; désormais j'utiliserai mes mains pour manger, pour mendier ma nourriture. En te donnant ce bol de mendiant je t'initie à sannyas, c'est le seul trésor que j'ai trouvé et j'aimerais que tu le trouves aussi". Puis il dit à Yashodhara: "Prépare-toi à faire partie de ma commune de sannyasins" et il initia sa femme.

Le vieil homme était revenu et regardait la scène. Il dit à Gautama Bouddha: "Pourquoi me laisses-tu de côté ? Ne veux-tu pas partager ce que tu as découvert avec ton vieux père ? Ma mort est proche… Initie-moi aussi". "En fait dit Bouddha, j'étais venu pour vous prendre tous avec moi, car ce que j'ai trouvé est un royaume plus grand encore, un royaume qui durera éternellement, qui ne peut pas être conquis. J'étais revenu pour que vous puissiez ressentir ma présence, prendre conscience de ma réalisation et pour vous convaincre de devenir mes compagnons de route".

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Tarot de la transformation : Le voyage

transf059TheJourney.jpg59. Le voyage
Même si vous avez mille fois rompu vos promesses

La douleur, la souffrance, la misère; tout cela ne doit pas être pris au sérieux, car plus vous le prendrez au sérieux, plus vous aurez du mal à vous en sortir. Moins vous êtes sérieux... plus vous pourrez passer à travers la souffrance, à travers la nuit sombre en chantant. Et si l'on peut passer à travers la souffrance, à travers la nuit sombre en chantant et en dansant, pourquoi vous torturer inutilement ?

Faites de ce voyage d'ici à ici une magnifique occasion de rire.

Il existe un très beau poème de Mevlana Jalaluddin Rumi, l'un des plus grands maîtres soufis qui ait jamais vécu, qui dit ceci:

"Venez, venez, qui que vous soyez,
vagabonds, disciples, chercheurs passionnés, peu importe...
Notre caravane n'est pas celle du désespoir,
Venez même si vous avez mille fois Rompu vos vœux,
Venez, venez, revenez encore".
Souvenez-vous de ce merveilleux poème; "Notre caravane n'est pas celle du désespoir". Je peux en dire autant, notre caravane n'est pas celle du désespoir, c'est une célébration, c'est la célébration de la vie. Les gens deviennent religieux par désespoir et celui qui devient religieux par désespoir le fait pour une fausse raison et si le tout début est faux, la suite ne peut pas être juste.

Devenez religieux par joie, du fait de l'expérience de la beauté qui vous entoure, à partir de l'immense cadeau de vie que Dieu vous a donné. Devenez religieux par gratitude et reconnaissance. Vos temples, vos églises, vos mosquées et vos ashrams sont pleins de gens malheureux. Ils ont transformé vos temples en enfers, ils sont là parce qu'ils sont angoissés. Ils ne connaissent pas Dieu, ils ne s'y intéressent pas; ils ne sont pas concernés par la vérité, il n'y a pas de quête. Ils sont simplement là pour être consolés, réconfortés et de ce fait, ils recherchent quiconque peut leur enseigner une croyance bon marché pour rapiécer leur vie, pour cacher leurs blessures, pour dissimuler leur misère. Ils sont là pour chercher quelques fausses satisfactions.

Notre caravane n'est pas celle du désespoir, c'est le temple de la joie, du chant, de la danse, de la musique, de la créativité, de l'amour et de la vie. Peu importe si vous avez violé toutes les règles, règles de conduite, de moralité. En fait quiconque a du cran doit nécessairement violer ces règles.

Je suis d'accord avec Jalaluddin Rumi lorsqu'il dit: "Venez, même si vous avez mille fois rompus vos vœux"

Les gens intelligents doivent nécessairement rompre souvent leurs vœux, car la vie est en perpétuel changement, les situations évoluent et l'engagement est souvent pris sous la contrainte; peut-être la crainte de l'enfer ou le désir du paradis, la respectabilité dans la société... cela ne vient pas du plus profond de votre cœur. Lorsque quelque chose vient de votre propre être intérieur, il n'est jamais rompu. Mais alors il ne s'agit jamais d'un vœu, c'est un simple phénomène comme la respiration.

Venez, venez encore !
Tout le monde est le bienvenu, sans condition, aucune exigence n'est requise.
Le temps est venu d'une grande révolte contre toutes les religions établies. Être religieux est nécessaire dans le monde mais pas du tout les religions, plus d'hindous, plus de chrétiens, plus de mahométans, simplement des gens purement religieux, des gens qui ont un grand respect pour eux-mêmes.

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